MÀRTIRS DEL BURUNDI
PRÍNCEP LOUIS RWAGASORE “Umuganwa”
PIERRE
NGENDANDUMWE “Umuhutu”
PAUL
MIREREKANO “Umuhutu”
FUNDADORS DE UPRONA
Louis Rwagasore era príncep, fill del mwami Mwambutsa. No era gens ni mica “racista”: es casà amb una dona hutu i els seus millors col.laboradors eren hutu: Ngendandumwe i Mirerekano.
Quan es
preparaven per a la
Independència fundà, al 1958, el Partit UPRONA (Unió per al
Progrés Nacional). Volia que fos un
partit popular, nacional i transtribal: integrar-hi tots els components
modernistes que lluitaven per la Independència. Cercà
llimar les querelles entre els Clans baganwa: Batare i Bezi, però els Batare
preferiren recolzar el PDC (Partit Demócrata Cristià), partit animat pels
administradors belgues i l’Església.
A Rwagasore
l’unien amistats i “simpatia” cap al TANU (Unió Nacional de Tanganika) de
Nyerere, i cap al MNC (Moviment Nacional Congolès) de Lumumba, la qual cosa
provocà recels entre els missioners que temien el “comunisme”.
Recorregué
tot el Burundi per a propagar el seu
programa que fonamentava en tres pilars: Imana,
Umwami, Burundi (Déu, Rei, País).
Al
setembre de 1961 guanyà les Eleccions i fou proclamat Primer Ministre. La seva
victòria fou una victòria del Rei contra els Blancs i el clan Batare.
El 13
d’octubre del mateix 1961 morí assassinat.
UPRONA féu de la figura de Rwagasore
un mite. Mort no fa nosa.
El matà
un assassí a “sou” de nacionalitat grega. Es culpà de la seva mort als batare,
fills de Baranyanka que foren executats per les autoritats belgues…
Rwagasore
: Discours du 18 septembre 1961
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Reproduction
intégrale du discours prononcé par le prince Louis Rwagasore, le 19 septembre 1961, au lendemain de la
victoire de son parti, l’UPRONA, aux élections législatives du 18 septembre
1961
Mes chers
compatriotes,
J’ai l’honneur
et le plaisir de m’adresser à vous en ce moment décisif. Le peuple murundi
vient de choisir ses dirigeants nationaux et de se prononcer sur son avenir
dans un climat de calme et de paix qui l’honorent.
Dans toute
compétition, fut-elle politique, il y a un gagnant et un perdant, et
l’UPRONA, de par votre libre volonté est sorti vainqueur des élections
législatives et formera demain le premier Gouvernement du Burundi autonome.
Mais le
vainqueur et le perdant sont tous des Barundi, membres de la même famille
nationale, enfants d’un même Mwami. Le Burundi a besoin de tous, à quelques
partis politiques qu’ils appartiennent. C’est pourquoi, mes chers
compatriotes, la victoire électorale d’aujourd’hui n’est pas celle d’un parti
mais le triomphe de l’ordre, de la discipline, de la paix, de la tranquillité
publique.
Car sans
autorité forte, aucun pays ne connaît l’ordre, la paix, la tranquillité. Sans
autorité forte, point de progrès. C’est aussi le triomphe de la démocratie
telle que le peuple murundi la comprend et la veut, c’est-à-dire la véritable
justice sociale plutôt que des formes extérieures d’une démocratie de
surface. L’heure est arrivée de se pencher sur les véritables problèmes de la
nation : problèmes économiques surtout, problèmes de la terre et de
l’émancipation sociale du petit peuple, problèmes de l’enseignement et tant
d’autres, auxquels nous cherchons et trouverons des solutions qui nous sont
propres.
Il faut
surtout que les habitants du Burundi se sentent en paix et en sécurité, que
personne ne se croit menacé et que chacun ait confiance dans la protection du
Gouvernement. C’est pourquoi ce Gouvernement qui sera formé bientôt aura
comme premier devoir de sévir sévèrement contre tout fauteur des troubles,
les irresponsables quels qu’ils soient. J’exhorte surtout plus spécialement
les partisans et amis de l’UPRONA à se montrer dignes de la victoire du
Parti. Les militants actifs doivent agrandir le cercle de nos amis, tendre
loyalement et cordialement la main aux adversaires d’hier et non étaler de
l’orgueil ou de l’insolence.
Le Comité
National de l’UPRONA sera sans pitié pour ceux de ses partisans qui ne
respectent pas ce mot d’ordre impératif de courtoisie, de tolérance et de
respect d’autrui, car le Parti ne tolérera pas que le prestige, l’honneur et
l’avenir de la Patrie soient compromis par des paroles ou des gestes
irréfléchis de quelques exaltés.
La campagne
électorale est terminée, le passé doit être oublié et il ne faut plus penser
qu’à l’avenir qui est prometteur si nous voulons et si nous agissons en
conséquence.
Par
conséquent, les hommes qui permettront de décourager ou importuner les
étrangers ou les adversaires politiques, sous prétexte de la victoire du
Parti Nationaliste seront considérés comme des ennemis de la Patrie et seront
punis de manière exemplaire.
Aux voleurs,
agresseurs et bandits de toute espèce, nous annonçons une répression
énergique et impitoyable, un châtiment dont ils se souviendront.
Le peuple
murundi vient de faire son choix et nous n’avons pas le droit de le décevoir
en exerçant le pouvoir qu’il nous a délégué pour assouvir nos rancoeurs ou
notre orgueil. Nous lui devons au contraire, de nous servir de ce pouvoir
pour rassurer tous les hommes, augmenter le nombre de nos amis et apaiser les
querelles entre Barundi.
Il appartient
aux partisans de l’UPRONA, les plus importants davantage encore que les plus
humbles, de donner l’exemple de cette volonté de concorde, de patience et de
tolérance.
Nous avons
fait notre politique en acceptant toutes les conséquences qui en découlent,
mais c’est pour servir le pays et le peuple ; le Parti ne permettra pas
que personne fasse dévier notre idéal et notre but.
A cette heure
de la victoire du Parti, fût-il le mien, je ne suis pas grisé par le succès,
car pour moi et mes amis, la véritable victoire ne sera atteinte qu’après
l’accomplissement d’une tâche difficile mais exaltante ; un Burundi
paisible, heureux et prospère.
Nous ouvrons
nos bras à tous ceux qui veulent collaborer avec franchise et bonne foi. Nous
sommes des hommes d’honneur, des hommes réfléchis et calmes et nous voulons
donner au peuple ce qu’il lui a été promis.
Au peuple
belge, j’ai l’honneur d’adresser un message de gratitude, la responsabilité
que, vous belges, vous portiez, vous allez bientôt la transférer sur nos
épaules et nous sommes conscients de nos devoirs.
Nous vous
demandons de nous aider à entreprendre l’avenir avec confiance, de continuer
à nous aider avec générosité, à nous guider dans le respect de notre dignité,
de nos intérêts et de notre propre conception de l’intérêt national.
Nous sommes
devenus des enfants libres et adultes mais nous suivrons la tradition de
notre peuple qui veut que les enfants restent respectueux et témoignent leur
affection.
Vous nous
jugerez à nos actes et votre satisfaction sera notre fierté.
Que Dieu nous
aide et nous éclaire et que notre Mwami bien aimé en reste longtemps encore
le sage garant, le père de la Nation.
Vive le Burundi.
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Pierre Ngandandumwe, hutu, era el braç dret de
Rwagasore co-fundadors de
UPRONA. Mort el Príncep, tocava ser ell elegit Primer Ministre, ja que era el Vice-Primer Ministre. El rei tengué por al tutsi i elegí com a Primer Ministre, contra la voluntat del poble, el prímcep André Muhirwa, que ho fou del gener al juny de 1963, quan Burundi ja era independent. Davant la ineptitud del príncep, el rei recorregué a Pierre Ngendandumwe que fou Primer Ministre del 18 juny 1963 fins al 31 març 1964. “Els tutsi deien: “Còm pot ser Primer Ministre un “nan de nas xato”…¡ En canvi tutsi de seny deien: “El govern de Ngendandumwe és excel.lent…Aquells que menyspreuen els de “nas xato” preparen la destrucció del País…¡”
UPRONA. Mort el Príncep, tocava ser ell elegit Primer Ministre, ja que era el Vice-Primer Ministre. El rei tengué por al tutsi i elegí com a Primer Ministre, contra la voluntat del poble, el prímcep André Muhirwa, que ho fou del gener al juny de 1963, quan Burundi ja era independent. Davant la ineptitud del príncep, el rei recorregué a Pierre Ngendandumwe que fou Primer Ministre del 18 juny 1963 fins al 31 març 1964. “Els tutsi deien: “Còm pot ser Primer Ministre un “nan de nas xato”…¡ En canvi tutsi de seny deien: “El govern de Ngendandumwe és excel.lent…Aquells que menyspreuen els de “nas xato” preparen la destrucció del País…¡”
Pierre
Ngendandumwe dimití com a Primer Ministre perquè el rei rellevà tres ministres hutu a instàncies dels tutsi.
Un altre prícep inepte, Albin Nyamoya fou Primer Ministre, però al gener
de 1965, el mwami tornà altra volta nomenà Pierre Ngenmdandumwe com Primer Ministre.
Aquesta vegada els tutsi s’alliberaren d’ell per l’assassinat, el 15 de gener
del mateix 1965. Vuit dies durà el seu segon mandat, com a Primer Ministre
D’assassinats
ja en tenim dos…¡
Pierre NGENDANDUMWE : Un martyr de la lutte pour l'indépendance, l’unité nationale et la démocratie, assassiné le 15 janvier 1965
Il
fut le premier Premier ministre hutu du Burundi. Né dans une grande
famille de Ngozi, il était parmi les premiers universitaires du Burundi,
détenteur d’une licence en Sciences Administratives et Politiques
obtenue à l’Université de Lovanium, à Kinshasa.
Après
ses études, il servit dans l’administration coloniale comme adjoint à
l’Administrateur Territorial. Il était, avec Paul MIREREKANO, parmi les
premiers lieutenants du Prince Louis RWAGASORE. Lors du premier
gouvernement d’union nationale de 1961, NGENDANDUMWE détenait le
portefeuille des Finances.
En
juin 1963, il devient Premier Ministre, jusqu’à sa révocation par le
Mwami MWAMBUTSA IV en avril 1964, qui lui reprochait notamment d’avoir
établi des relations diplomatique avec la Chine communiste. En fonction,
son slogan était « du pain et la paix ». Début janvier 1965, il lui fut
demandé de former un nouveau gouvernement.
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Paul Mirerekano és un tipus molt interessant. Un hutu
intel.ligent, polític, lluitador i pagès. Estudià agronomia a Astrida i, a la
regió del Bugarama, promocionà en gran “escala” i en pla cooperativista el
cultiu de les “verdures” i la fruita.
Sempre
al costat de Rwagasore, fou co-fundador i vice.president de UPRONA. Encara
existien els colonitzadors i el rei Balduí de Bélgica visità Burundi. Paul
Mirerekano li va dir en públic les “queixes” que tenien dels colonitzadors i
que volien la
Independència. El rei Balduí, en agraïment, li regalà dos tractors, però els colonitzadors el
miraven amb mal ull. Mirerekano, d’acord amb Rwagasore, emigrà una temporada al
Congo. Tornà a Burundi quan la Independència.
Rwagasore era mort. Ell fou el President del Partit UPRONA.
Né d’une famille paysanne Hutu à Kavumu, Muramvya,
au début des années 1920, Paul MIREREKANO s’illustre d’abord comme l’un des
principaux leaders pour la cause de l’indépendance nationale dans les années
‘50 et début ’60, aux côtés du prince Louis RWAGASORE.
Militant pour la justice sociale dans les années
‘50, il devient l’une des principales figure de la lutte pour la démocratie
dans les années ‘60. Attaché à la nation et à la terre burundaise, il est
aussi connu comme un agronome particulièrement entreprenant.
Dès 1945, au terme de ses études d’agronomie au
Groupe scolaire d'Astrida, il est affecté à Bujumbura. Mais très vite, il
démissionne de sa fonction, suite à des mesures qu'il estimait injustes à son
égard. Il introduit la culture maraîchère à Bugarama, en province Muramvya,
et lance avec succès les coopératives maraîchères à Bugarama et à Bujumbura.
Sa notoriété va grandissante. Le carrefour de Bugarama et ses environs sont
restés connus, jusqu’à ce jour, pour les fruits, les légumes et les fleurs
qui y sont cultivés.
Au cours des années ‘50, MIREREKANO mène une lutte
anti-coloniale mais aussi se distingue par des revendications en faveur de la
paysannerie pauvre, dont il est issu. C’est ainsi que, selon l’historien Jean
GHISLAIN, à l’occasion de la visite du Roi BAUDOUIN au Burundi, MIREREKANO
déjoue la vigilance de l’administration coloniale et s’approche du Roi :
publiquement il lui donne lecture d’une description réaliste de la misère
paysanne et formule des revendications pour réformer le régime colonial. De
retour en Belgique, le Souverain belge le gratifie de deux tracteurs … dont
un fut détourné par l’administration coloniale locale.
Sa lutte pour la justice sociale transparaît encore
dans un des passages de son fascicule intitulé « Mbwire gito canje, gito
c’uwundi cumvireho» (Conseils à mon sot, de sorte que le sot d’autrui en
profite, janvier 1961), MIREREKANO demandait « que les petites gens soient
protégées, qu’elles soient considérées de façon honnête ».
Il participe activement à la fondation de l'UPRONA
bien avant son enregistrement en janvier 1960 au terme de ce qu’on a appelé
l’accord de Kavumu (Bugarama, Muramvya) entre le Prince RWAGASORE, qui
apportait la popularité liée au prestige monarchique, et MIREREKANO, qui
apportait sa popularité dans les milieux paysans et dans les milieux de la
petite bourgeoisie naissante.
Menacé dans son intégrité physique par
l’administration coloniale et la faction aristocratique opposée au prince
RWAGASORE, il se réfugie au Congo (ex-Zaïre) en 1959 avec, selon Boniface
KIRARANGANYA, l’aide et la complicité du Prince. En juin 1960, encore en exil
au Congo, il représente le parti UPRONA aux festivités de l'Indépendance
congolaise à Léopoldville (Kinshasa). Après l’assassinat de Patrice LUMUMBA,
avec lequel il eut des relations suivies en tant que nationalistes africains,
il fuit en Tanzanie. Il rentre d’exil, le 1er Juillet 1962, le jour de
l’Indépendance formelle du Burundi.
Devenu Président provisoire de l'UPRONA, la plupart
des nationalistes et démocrates burundais s’attendaient à ce que le Roi
MWAMBUTA IV nomme MIREREKANO premier ministre en sa qualité de second, juste
après le Prince RWAGASORE assassiné le 13 octobre 1961. Contre toute attente,
le Roi nomma, comme premier ministre, son gendre André MUHIRWA, un
aristocrate du clan Batare. Jusqu’aujourd’hui, les nationalistes et les
démocrates estiment que MIREREKANO a été écarté parce que de l’ethnie Hutu.
C’est sur cet événement que se base le Président
Julius Mwalimu Kambarage NYERERE selon lequel, « Deux figures nationalistes,
le Prince RWAGASORE (Tutsi) et Mr Paul MIREREKANO (Hutu) formèrent le parti
UPRONA et parvinrent à rallier les trois groupes ethniques autour d’une
plate-forme politique commune. Cette massive cohésion inter-ethnique rendit
l’UPRONA capable de gagner les élections lors des premières élections
multipartites du 18 septembre 1961. Son commandant en second, MIREREKANO,
était écarté de l’accès à la présidence à cause de son origine ethnique.
Après quoi, s’en est suivi la discrimination contre les Hutus A cet égard,
l’équilibre du pouvoir entre la majorité et la minorité fut compromis. Cet
état de choses déclencha l’antagonisme ethnique encore en vigueur. »
Ce témoignage du Président NYERERE a été publié dans
son Plan de Paix en novembre 1998 à hauteur de son chapitre sur la recherche
de l’origine du conflit au Burundi dans le cadre de sa médiation à Arusha. M.
Boniface KIRARANGANYA donne des détails poignants dans son livre « La Vérité
sur le Burundi » (p. 35 et suivantes) sous le sous-titre de « L’éloignement
de Paul MIREREKANO ».
Le 15 août 1962, au cours d'un grand meeting au
stade de Bujumbura, Paul MIREREKANO, fait un discours critiquant les dépenses
de prestige du gouvernement MUHIRWA et de hauts fonctionnaires. Il fustige
les inutiles et considérables frais de missions à l'étranger et l'absence de
stratégie pour la consolidation de l'économie nationale. C’est ainsi qu’il
entre en conflit ouvert avec le successeur de RWAGASORE, André MUHIRWA,
l'accusant de ne pas respecter les promesses faites à la population dans la
campagne des élections législatives.
Sur la demande du Premier ministre MUHIRWA et de
Jean NTIRUHWAMA, Boniface KIRARANGANYA, Directeur Général de la Sûreté
d’Etat, a confessé que les élections du bureau du parti Uprona, le 14
septembre 1962, avaient été manipulées afin d'écarter MIREREKANO de la
présidence du parti. C’est ainsi que la présidence du parti fut confiée à
Joseph BAMINA, allié éphémère de MUHIRWA. MIREREKANO devient vice-président
ainsi que MUHIRWA et SIRYIYUYUMUNSI. Le directoire de l'UPRONA comportait six
Hutu (BAMINA, MIREREKANO, NGENDANDUMWE, NGUNZU, BENYAGUJE et NUWINKARE) et
six Tutsi, dont deux Ganwa (SIRYIYUMUNSI, NICAYENZI, KIRARANGANYA, KATIKATI,
MUHIRWA et NYAMOYA). MIREREKANO va boycotter le bureau et, contre le « groupe
Casablanca », conduit le « groupe Monronvia » d’une UPRONA en pleine scission
et déliquescence.
Arrêté le 26 février 1963 sous le mandat du
procureur général du Roi, une mutinerie des gendarmes éclate et le libère de
la prison de Mpimba. Remis en prison, il est relâché le 17 juillet 1963 sous
l'intervention personnelle du Roi MWAMBUTSA. Menacé, de nouveau, dans son
intégrité physique, il quitte le Burundi et se réfugie au Rwanda en juillet
1964.
De retour au Burundi, il participe aux élections
législatives de mai 1965, organisées après la dissolution du gouvernement
NYAMOYA. Il est élu député à l'Assemblée nationale. Face à la violence et aux
persécutions qui se déchaînent de plus en plus contre l’élite hutu, cette
même année, il crée le mouvement « Jeunesse NGENDANDUMWE » en mémoire de son
camarade Pierre NGENDANDUMWE, Premier Ministre Hutu assassiné le 15 janvier
1965.
Cet assassinat cumulé à d’autres frustrations,
telles que l’abolition de la Constitution, le 10 mai 1965, et la nomination
par le Roi d’un Premier Ministre, Léopold BIHA (clan des Bezi), non issu des
partis vainqueurs des élections, conduisent aux révoltes de Bugarama, de
Busangana et de Ndora. Paul MIREREKANO, avec d’autres compagnons, est
aussitôt arrêté puis exécuté, sans jugement, le 19 octobre 1965
.
|
PLANTACIÓ
Quan la
“moguda” tutsi contra Ngendandumwe, emigrà a Tanzània i es féu conegut i amic
de Nyerere, President de Tanzània.
Al 1965,
assassinat ja Ngendandumwe, tornà a Burundi per les Eleccions que guanyà
UPRONA: entre 33 diputats elegits, 23 eren hutu, Mirerekano el primer, (grup
Monrovia)). Els tutsi de UPRONA formaven el grup Casablanca, que finalment es
féu l’amo del Partit, assassinant tots els hutu.
En
el Senat 16 hutu i 10 tutsi.
El Rei
no accedí a nomenar cap hutu Primer Ministre, i aquí començà l’ofensiva Micombero, assassinant polítics i
militars hutu (tot el grup Monrovia) o, el que és el mateix, acusant-los de
rebelió contra el mwami i execuntant-los sense previ judici. Una de les primeres víctimes fou Paul
Mirerekano.
Micombero
acabà destituint el Rei i fent el Burundi
dividit i sagnant que els hima de Rutovu (Bururi) han destruït…¡
HOM PENSA I ES DEMANA: Còm hagués estat el BURUNDI
si aquests tres bashingantgahe:
Louis Rwagasore, Pierre
Ngendandumwe i Paul Mirerekano
haguéssin dirigit el País…¡
però
foren assassinats
i punt
""""""""""""""""""""""""""""""""""""
L’ABBÉ MICHEL KAYOYA
Michel Kayoya va néixer el 8 de desembre de 1934 a Kibumbu, dins l’actual Commune de Kayokwe, Província de Mwaro. De 1943 a 1948 assistí a l’Escola Primària dela seva parròquia i després al Seminari Menor de Mugera de 1949 a 1955. De 1955 a 1958, al Seminari Major de Burasira.
L’any
1958 fou admès a l’Escolasticat de la Societat de Missioners
d’Àfrica (Pares Blancs) a Heverlee (Bélgica).
Al 1962
abandonà el projecte de ser Pare Blanc i retornà a Burundi. Acabà els seus
estudis a Burasira i fou ordenat
sacerdot a Kibumbu el 8 de juliol de 1963.
Treballà
com a vicari parroquial i consiliari de l’Escola Mitjana Pedagògica de Rusengo
i fundà el “Centre Cultural de Buyogoma” que no tingué continuïtat quan ell anà
uns anys a Lille per la formació a l’Escola Misionera per a l’Acció Catòlica i
l’Acció social.
Tornat a
Burundi treballà en l’animació de Moviments d’Acció catòlica i Cooperatives.
Fou Rector del Seminari Menor de Mugera durant tres anys i després Ecònom
general de la Diòcesi
recentment creada a
Muyinga on s’enforçà molt per a reparar la situació
financiera de la Diòcesi
que era catastròfica. Organitzà
l’explotació del bens parroquials de les Parròquies de Muyinga conseguint que es poguessin autofinanciar. El
seu sistema fou molt valorat i adoptat a
altres Diócesis.
El seu
èxit provocà la gelosia d’un altre
capellà que el denigrà devant el Bisbe, Nestor Bihonda.
Fou promotor
de la “Unió del clergat incardinat” i de la Formació religiosa d’al.lotes burundeses cap a
una “vida religiosa” oberta a les masses no “evoluées”.
Les
gelosies augmentaren tant que el Bisbe Bihonda el va treure defora de Muyinga i
degué tornar a Gitega.
És autor
de dos llibres preciosos: Entre deux
monds i Sur les traces de mon père. S’ha
fet una reedició a Europa l’any 2008, i es prepara una edició a Mallorca, en la
nostra llengua.
El
primer any que vaig esser a Burundi els vaig llegir. Foren el millor que havia
llegit en molts anys.
Just
abans de l’arruixada contra els hutu que esclatà el maig de 1972,
Michel Kayoya fou denunciat com a racista
pels mateixos enemics gelosos que
havia tingut a Muyinga. Quan començà el “genocidi” fou detingut i empresonat a Gitega,
mesclat juntament amb altres
cinquanta, capellans i laics. Tots foren duits de nit a una fossa comú.
Escriu
Mns. Joachin Ntahondereye: “el fet de que ell fos fusilat, al contrari de llurs
companys que foren “esclafats” o morts a garrotades, no lleva que Michel Kayoya
acabàs a una fossa comú, just als peus de la colina de Mugera, on hi ha el Seminari que ell havia dirigit molt bé abans.
Aquesta sort infame no fou efecte de l’atzar. Tot du a creure que revela un
càlcul polític destinat a ofegar
dins la sang i la vergonya l’agosarament i combativitat que el seu pensament
començava a suscitar dins certes consciències” (L’humanisme de Michel Kayoya,
pàg. 16).
Aquesta
fossa comú és encara localizatble a les ribes del Ruvubu, on el riu créua Gitega, Mugera i Karuzi.
Un
testimoni diu: “la mort de Michel Kayoya, poeta i pensador, dins el marc de l’arruixada de 1972, s’ha de posar dins el pla d’aniquilament de
la memòria i dels símbols d’un poble, per a impedir que s’elevin”….Però, com
també escriu el mateix Joachim Ntahondereye: “els cervells d’aquest crime
oblidaren que difícilment es fon la veu
dels màrtirs de la veritat. Més aviat, quan es pensa haver-los fet callar,
es tornen més eloqüents i llurs idees fan camí. Certament Kayoya encara no ha
dit sa darrera paraula”.
L’Abbé
Michel Kayoya no és mort definitivament ja que el seu pensament continua fent
èmuls. Els seus llibres es llegeixen més i es continua fent re-edicions.
L’any
1992 una dotzena de preveres, pastors, professors i administratius Hutu i Tutsi
es reuniren per a fundar l’Association
Iragi rya Michel Kayoya. Aquesta
Associació no pogué dur a terme llurs objectius perquè tots els seus membres
foren assassinats al 1994.
Però hi
ha altres iniciatives anomenades Centre
Ubuntu, nades respectivament a Ginebra i a Bujumbura per a continuar predicant els seu missatge.
El 29
de gener de 2005, una trentena de barundi i europeus han “recollit l’antorxa”,
creant a Aix-La-Chapelle (Alemanya) la Fondation Michel Kayoya. El seu objectiu primer és mantenir l’evolució
d’una democràcia i una Pau durable al
Burundi.
MELCHIOR NDADAYE
NDADAYE, Héros de la démocratie, sauvagement assassiné le 21 octobre 1993
Le
21 octobre 1993 est assassiné le premier Président démocratiquement élu
au Burundi, S.E. Melchior NDADAYE, par l’armée en rébellion contre les
institutions démocratiquement élues en juin de la même année. Les
successeurs constitutionnels du président de la République, le président
et le vice-président de l’Assemblée Nationale, Pontien KARIBWAMI et
Gilles BILMAZUBUTE sont enlevés, puis torturés à mort.
D’autres
hauts dignitaires, compagnons de lutte de NDADAYE, sont assassinés
simultanément, à des endroits différents du pays, selon un même mode
opératoire, ce qui démontre la préméditation, la coordination et
l’existence de méthodes concertées et prescrites pour l’élimination des
personnes visées. Parmi celles-ci Juvénal NDAYIKEZA, ministre de
l’Intérieur, Richard NDIKUMWAMI, administrateur Général de la Sûreté,
Joachim NURWAKERA, Gouverneur de Gitega, et Englebert SENTAMO,
Gouverneur de Karuzi. D’autres parviendront à fuir.
Un
"Conseil National de Salut Public", qui chapeaute l’armée, démet
l’administration territoriale, dépose tous les gouverneurs civils et les
remplace par des gouverneurs militaires. L’armée est sortie de ses
casernes.
Dans
plusieurs lieux du pays éclatent des heurts interethniques meurtriers
et la répression de l’armée s’abat sur toute résistance rencontrée.
L’assassinat de NDADAYE est aussi l’assassinat d’une démocratie
naissante au Burundi. Suite à ce putsch militaire sanglant, le pays a
été déchiré, pendant près de 15 ans, par la guerre qui a fait, au bas
mot, 300.000 morts et encore plus de réfugiés.
En
souvenir du combat inachevé du président NDADAYE, ayons une pensée pour
le Président Melchior NDADAYE, un martyr et un symbole de la lutte pour
la démocratie et de la libération du peuple burundais. Ce 21 octobre,
souvenons-nous de lui et surtout de ce pourquoi il est mort.
DEMOCRÀCIA…?
Quan,
al 1994, els soldats estaven matant hutu a plaer,
un
missioner mallorquí anà a intentà posar Pau, el
Capità
dels soldats li digué: “Què fas tu
aquí….Per què
no vas a morir a ca-teua…?” El missioner no va dir
res,
però en el fons de la seua ànima va pensar:
“Per què vos matau així…no vos basta la
mort natural?”
Melchior NDADAYE : Héros de la Démocratie
Premier Président démocratiquement élu au
Burundi
Melchior NDADAYE est né le 28 mars 1953 à Murama, commune Nyabihanga,
province de Muramvya. Fils de Pie NDADAYE et Thérèse BANDUSHUBWEBGE, il était
l'aîné de 10 enfants, dont 7 étaient encore en vie avant sa propre mort : 3
garçons et 4 filles. Il était marié à Laurence NININAHAZWE et père de trois enfants
: Guéva, Tika et Libertas. Il est mort assassiné le 21 octobre 1993.
En ce qui concerne sa formation intellectuelle :
Melchior NDADAYE a fait ses études primaires de 1960 à 1966 à Mbogora (province
de Gitega). De 1966 à 1972, il a fréquenté l'Ecole normale de Gitega qu'il a dû
quitter en 1972 suite aux "événements" dramatiques qui secouaient son
pays natal : le Burundi.
C'est alors qu'il s'est réfugié au Rwanda où il a
parachevé ses études secondaires au Groupe Scolaire de Butare, de 1972 à 1975.
de 1975 à 1980, il a fréquenté la Faculté des Sciences de l'Education à
l'Université Nationale du Rwanda, à Butare. De 1987 à 1992, alors qu'il était
en pleine activité professionnelle, Melchior NDADAYE a suivi une formation
bancaire à l'Institut Technique de Banque du Conservatoire National des Arts et
Métiers de France.
Ainsi, Melchior NDADAYE était détenteur de deux
diplômes : une licence en Science de l'Education, et un Diplôme des Etudes
supérieures de Banque.
En ce qui concerne l'itinéraire politique : Melchior
NDADAYE a été membre fondateur du mouvement des Etudiants Progressistes Barundi
au Rwanda (BAMPERE) le 3 janvier 1976 et Président de ce mouvement jusqu'en
1979. En août 1979, il a participé à la fondation du Parti des Travailleurs du
Burundi (UBU). Suite au divergence de vue en ce qui concernait les stratégies à
adopter pour renforcer le mouvement démocratique, Melchior NDADAYE a
démissionné du parti UBU en 1983 et est retourné au Burundi le 5 septembre
1983.
Melchior NDADAYE fut l'un des principaux membres
fondateurs, en 1986, du parti SAHWANYA-FRODEBU (FROnt pour la DEmocratie au
BUrundi) encore clandestin. Il présida aux destinées de ce parti dès sa
fondation (1986), puis continua jusqu'à son officialisation en 1991, son
agrément en 1992, sa victoire électorale aux élections présidentielles et
législatives des 1er et 29 juin 1993, et jusqu'au coup d'Etat sanglant du 21
octobre 1993 qui emporta sa vie.
En 1988, Melchior NDADAYE a été Premier Secrétaire de
l'UTB (Union des Travailleurs du Burundi) en province Gitega. Suite à une
intervention le 23 octobre 1988 lors d'une réunion convoquée par le gouverneur
de Gitega, dans la foulée des troubles de Ntega et Marangara, Melchior NDADAYE
a été emprisonné pour des motifs politiques, du 28 octobre au 28 décembre 1988.
Melchior NDADAYE a été membre de la Commission Constitutionnelle de laquelle il
a démissionné le 16 août 1991 pour ne pas cautionner un projet qui contenait
beaucoup de dispositions aux allures anti-démocratiques évidentes.
Enfin, le 18 avril 1993, un Congrès extra-ordinaire du
parti SAHWANYA-FRODEBU désigne Melchior NDADAYE comme candidat du parti aux
élections présidentielles du 1er juin 1993. Ce candidat sera soutenu par trois
autres partis : le PP, le RPB et le PL. Le soir du 2 juin, lors de la
proclamation des résultats officiels des élections, Melchior NDADAYE
surclassait élégamment ses deux concurrents.
En effet, les résultats furent surprenants, non
seulement pour les upronistes et le PRP vaincus, mais même pour le vainqueur et
ses alliés, tellement la réalité dépassait la fiction: Melchior NDADAYE avait
gagné les premières élections présidentielles de l'histoire du Burundi! Il
obtint 64,79 % des suffrages, de loin plus qu'il ne fallait pour éviter
l'organisation d'un second tour; le candidat de l'UPRONA, Pierre BUYOYA obtint
quant lui 32,47 %; le troisième candidat et représentant du PRP, Pierre-Claver
SENDEGEYA, ne dut se contenter que de 1,44 %.
Ainsi donc, par son succès électoral indiscutable au
premier tour, le nouveau Président Melchior NDADAYE passait du statut d'homme
politique national à celui d'homme d'Etat; il le prouvera tout au long de sa
brève carrière présidentielle. Le 10 juillet 1993, le Président élu, fut
solennellement investi Président de la République du burundi. Il sera assassiné
le 21 octobre 1993, après 102 jours de pouvoir.
Le coup de force, la nuit du 20 au 21 octobre 1993, a
emporté la vie du Président Melchior NDADAYE et de ses principaux
collaborateurs : Pontien KARIBWAMI, Président de l'Assemblée Nationale; Gilles
BIMAZUBUTE, Vive-Président de l'Assemblée Nationale; Juvénal NDAYIKEZA,
Ministre de l'Administration du Territoire et du Développement communal;
Richard NDIKUMWAMI, administrateur Général de la Documentation nationale.
Il faut ajouter à ce triste palmarès Madame Eusébie
NSHIMIRIMANA, l'épouse du ministre des Relations Extérieures, Sylvestre
NTIBANTUNGANYA, elle est tuée en lieu et place de son mari, que les putschistes
n'ont pas réussi à attraper.
Même un étranger trouva la mort par les mains des
militaires : il s'agit d'un prêtre italien, le père Giovanni MASRONI, curé de
la paroisse de Gatsinda.
Parmi les autres victimes de ces lâches assassinats,
n'oublions pas les dizaines de milliers de citoyens burundais, parmi lesquels
de nombreux cadres politiques. Les violences les plus dure des militaires et
gendarmes se passèrent, comme nous l'avons souligné ci-dessus, à l'intérieur du
pays, et même en partie à Bujumbura dans le quartier de Kamenge. En moins de 2
mois, l'on comptait entre 50.000 (chiffres avancé par la Commission
internationale d'enquête des ONG) et 200.000 morts (chiffres avancé par
certains rescapés burundais).
Quant aux délégués du haut commissariat aux Réfugiés,
ils estimaient à 100.000 le nombre de tués dans les heurts inter-ethniques,
sans compter de très nombreux blessés. Quel que soit le chiffre retenu, on se
rend compte de la gravité des tueries. Ces violences se soldèrent par l'exil,
en moins de trois mois, d'environ 700.000 réfugiés dont environ 280.000 vers la
Tanzanie, environ 300.000 vers le Rwanda, environ 120.000 vers le Zaïre.
La crise sociopolitique qui s'en suivit marque encore
l'évolution récente et la situation actuelle du Burundi.
Dins
un ambient que com a “mínim” podríem tildar de crispació, el President Buyoya, seguint el camí que marcava la Constitució,
aprovada el 1992, convocà Eleccions
democràtiques pel juny de 1993.
Malgrat
sorgissin diferents partits, el PALIPEHUTU feia temps que sonava, i altres
agafaren força després dels esdeveniments sagnats que vindrien més tard. A les
Eleccions de 1993 es presentaven dos Partits en consistència: UPRONA, fundat
per Rwagasore, i Partit únic durant gairebé trenta anys. Es presentava renovat, la qual
cosa vol dir l’inclusió de membres hutu, però encapçalat pel President Pierre
Buyoya.
I
l’altre el FRODEBU (Front d’alliberació del Burundi), creat l’any 1992 i en el
qual hi havia hutu en majoria però també tutsi. Pretenia esser un Partit del
Burundi, no d’una ètnia. Estava
encapçalat per Melchior Ndadaye.
El PALIPEHUTU (Partit per a l’alliberació
del poble hutu) tampoc era democràtic. Llur ideología era “exterminar tots els
tutsi” per les armes.
El CNDD
(Consell Nacional Defensor de la Democràcia) i el FDD(
Front Defensor de la
Democràcia, inclús per la lluita armada) es feren “forts” i
s’uniren després dels esdeveniments sagnants de 1994.
Com era d’esperar, just fent números,
FRODEBU guanyà les Eleccions, i Melchior
Ndadaye fou investit President. La Primera Autoritat
hutu en la història del Burundi.
Mirant
el Fet de les Eleccions de 1993 sense ingenuïtat, ens trobam en dues
“Paradoxes”: preguntes sense resposta
convincent, o, dit
d’una altre mode, en dos “Errors de Càlcul” crassament paradoxals.
Per què
en Buyoya acceptà fer Eleccions sabent que no les
podia guanyar mai…? Fou la pressió
intenacional que condicionava les “ajudes” a una “Democràcia” o és que es
pensava guanyar-les amb llurs paraules
que sembraven la por en els mitings: “Si
voleu Pau, votau UPRONA…”?
Anunciava així
el “futur pròxim” que es va donar…?
L’altre
error paradoxal el cometé el FRODEBU: Creure-se que els hutu tenien el Poder…
En la
situació que regnava a Burundi l’any 1993 el Poder no el donaven les urnes,
sinó que el tenia l’Exèrcit, que estava tot en mans dels bahima, des del Xef de l’Estat Major al darrer soldat.
Melchior
Ndadaye formà Govern i incluí dins el seu “Gabinet” tutsi de UPRONA. Malgrat
els seus esforços per a governar “concentradament”, la nit 20-21 d’octubre del mateix 1993, fou
assessinat per oficials de l’Exèrcit.
Assassinaren
també el President i el Vicepresident del Parlament.
Quan sonà la notícia: els militars han assassinat els nostre President, els hutu
començaren a matar tutsi
Sobretot a les “colines” del Nord, de
l’Est i del Centre del país, hi va haver
una mescla d’horror i “organització” característiques. Un autèntic progrom d’ambient rural, amb tot
el que aquest “terme”: progrom, implica de sistematització i complicitat dels
“poders” locals….dins més d’una quarentena de “Communes”. A matar “tutsi” s’ha dit…ara és s’hora ¡
A les regions, com Bururi, on els tutsi
eren molts no ho pogueren fer…bé cuidaren els soldats de protegir-los…¡
S’ha de parlar de una mena de “guerra civil”:
hutu que amb matxets, imihoro, garrots i destrals mataven
tot tutsi que trobaven… es tallaren els ponts, arrabassaren els arbres per a
tancar les carreteres…les autoritats locals del FRODEBU repartien bidons de
benzina a la jovenalla i així calar foc als locals plens de gent que moria
“cremada”. Víctimes, els tutsi i el hutu del UPRONA tinguts per “traidors”…El
més trist és que el hutu durant les primeres setmanes mataren quasi tots els
tutsi a les regions del Nord i Centre de Burundi. Al Sud, a Bururi, on hi
habiten la major part del tutsi, no en mataren… estaven ben guardats…¡
Vull fer constància aquí
d’un fet, que ens mostra que a Burundi no només hi havia horror,
matances i “salvatges” que es maten uns als altres, sinó que hi havia humanitat: a la “commune” de
Nyabihanga, al sud de Gitega, no es matà cap
“tutsi” ni hutu.
L’assassinat President Ndayaye era originari de Nyabihanga, la qual cosa
podia fer que fos precisament allà on “la venjança hutu” fos més forta… Doncs
no hi haguè cap mort perquè el Pare de Melchior Ndayaye, vertader mushingantahe,
cridà en veu forta que arribà a tothom: “No
afegigueu més morts a la del meu fill”
""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""
Tal
volta la “personalitat” més important de
l’Església Burundesa. Fou designat Bisbe de la Nova Diócesi de Ruyigi, l’any 1973. Durant els
esdeveniments del 72, era Rector del Seminari. No permeté que
els soldats tocassin cap seminarista hutu.
Més
tard, al 1980 fou designat bisbe auxiliar de Gitega i al 1983,
quan la
jubilació de Mns. Makarakiza, fou el nou Arquebisbe.
Mai el
vaig tractar de prop ja que, quan fou designat Bisbe de Gitega, jo havia deixat
ja el Burundi i, quan hi vaig tornar, ja era mort.
El
nostre estimat Bisbe de Mallorca, D. Teodor, me contà un dia que les dues hores
que s’ho havia passat pitjor en la vida foren durant l’entrevista que havia
tingut amb Mns. Ruhuna, quan anà a Burundi
per parlar de l’acomiadament dels mallorquins, degut a la situació
creada pel Bagaza de no renovar els “permisos de sejour”.
Aleshores hi quedaven a Burundi dos
capellans mallorquins: en Jaume Mas i en Pere Barceló, que encara tenien
permís. Mn. Ruhuna no podia comprendre de cap manera que, tenint encara permís, haguessin de partir.
Durant
la “guerra ètnica-civil” dels anys 1993-1995, Mns. Ruhuna féu tots els esforços possibles per la Pau, cridant a tots, a tutsi i a hutu, a
deixar de matar i enterrar les armes. Quan hi hagué un assassinat massiu de
tutsi a Bugendana digué paraules molt fortes: “…que
caigui damunt els assassins la maledicció
i que, com Caín, a la Bíblia,
no els deixi mai…”, a l’homilia del Funeral per les víctimes, el 13 de juliol
de 1996.
El 9 de
setembre del mateix any, quan sortia de la Parròquia de Gitongo, venint de Burasira, el seu
cotxe, on hi havia sis persones, fou atacat per un grup de gent armada. Mns.
Ruhuna i dues persones més foren assassinats.
Les altres tres sortiren indemnes.
El rumor
que s’escampà era que els assassins eren membres del PALIPEHUTU, Partit
extremista hutu, i que el motiu eren aquelles paraules que havia dit a
l’homilia de Bugendana.
Quí
sap…? Els morts no parlen… podien també haver sortit els assassins de grups extremistes
tutsi…
Manifestation pour commémorer la
mémoire de Mgr Joachim Ruhuna
Ce dimanche le 21 Septembre 2014, les membres du
Mouvement PA-Amasekanya ont organisé une manifestation devant l’Eglise
Catholique de Nyakabiga, après la messe de 8h00. Cette manifestation
était organisée pour commémorer la mémoire de l’Archevêque Joachim Ruhuna
assassiné avec la sœur Irénée Gakobwa et Mlle Concessa Ndacikiriwe par le
Cndd-Fdd, le 9 Septembre 1996.
Un papier qui avait pour titre : «
Souvenons-nous de Mgr Joachim Ruhuna », a été distribué à tous les
chrétiens. Son contenu en langue Kirundi était le suivant :
« C’était le 9 /9/1996, il y a exactement 17
ans, les génocidaires du Cndd-Fdd ont assassiné l’Archevêque Joachim Ruhuna,
Sœur Irénée Gakobwa et Mlle Concessa Ndacikiriwe qui étaient dans le même
véhicule que lui. Ceux qui les ont tués sont bien connus. Celui qui dirigeait
le groupe qui les a assassinés est Ndabaneze Zénon. Il fait actuellemnet partie
de la police nationale du Burundi et dirige la Commission nationale de
désarmement. Le Cndd-Fdd a tué l’Archevêque Joachim Ruhuna et celles qui
étaient avec lui dans le cadre de son programme de génocide contre les Tutsi.
Celui qui commet un crime de génocide ne peut bénéficier d’aucune immunité.
Même l’immunité accordée par Pierre Buyoya, au moment où toutes les victimes
disaient non, a expiré depuis le mois d’août 2005. Les Burundais et tous
les chrétiens doivent se lever tous ensemble pour exiger la justice pour Mgr
Joachim Ruhuna et celles qui ont été assassinés avec lui. Il n’est pas
compréhensible comment les gens qui ont commis un tel crime restent impunis. La
fin de l’impunité est la seule voie qui peut amener au bien- être des
Burundais. Soutenez très nombreux le Mouvement PA-Amasekanya qui veut l’arrêt du
programme de génocide contre les Tutsi et le jugement pour ceux qui ont commis
ce crime. Les criminels seront jugés quand les citoyens épris de paix
l’exigeront très nombreux et avec énergie ».
Les manifestants ont aussi entonné des chants à la
mémoire de l’Archevêque Joachim Ruhuna et d’autres pour fustiger ceux qui l’ont
assassiné. Les chrétiens des communes Bwiza et Nyakabiga ont apprécié ce geste
de devoir de mémoire des membres de PA-Amasekanya envers les victimes tuées par
le Cndd-Fdd le 9 Septembre 1996. Ils ont félicité les manifestants qui
ont rappelé cette date et les ont encouragés à continuer cette activité.
Le Mouvement PA-Amasekanya remercie tous ces membres
qui sont venus commémorer cette date et les encourage de continuer à dénoncer
ceux qui ont commis le génocide contre les Tutsi dans notre pays où ailleurs.
Il invite tous les Burundais, toutes ethnies, toutes régions et toutes
religions confondues à suivre leur exemple. Quand un Tutsi, un Hutu ou un Twa
est tué, c’est la honte pour tout le pays et c’est tout le pays qui perd.
Condamnons les criminels et respectons la vie des autres. N’ayez pas peur de
dénoncer ceux qui ont osé enlever la vie à quelqu’un, qui qu’ils soient.
Tous contre le génocide des Tutsi, nous vaincrons.
Fait à Bujumbura, le 23 Septembre 2014
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