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dilluns, 18 de maig del 2015

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Des présidentielles sur mesure pour Pierre Nkurunziza
  Edouard Madirisha   25-07-2015       
Sur les 18 provinces que compte le Burundi, le candidat du Cndd-Fdd, Pierre Nkurunziza a raflé la mise. C’est le constat après la proclamation des résultats provisoires du scrutin présidentiel du 21 juillet dernier, par la CENI, ce 24 juillet à l’hôtel Royal Palace de Bujumbura.




Pierre Claver Ndayicariye : « Ce sont des élections organisées au Burundi, pour les Burundais et par les Burundais avec les défis qui restent les nôtres. »
Dans la synthèse présentée par la CENI au niveau national, sur un taux de participation de 73,44 %, Pierre Nkurunziza l’emporte avec 69,41%, suivi d’Agathon Rwasa avec 18,99%, et de Gérard Nduwayo, candidat de l’Uprona, qui a eu 2,14%. Sur 3.848.119 votants inscrits, il y a eu 2.826.072 votants, dont 103.420 nuls et 68.590 abstentions.
Agathon Rwasa, candidat de la coalition Amizero y’Abarundi, a seulement été premier dans la province de Bujumbura et dans la nouvelle province de Rumonge, avec respectivement, 42,94% et 39,91%, devant Pierre Nkurunziza qui a eu 41,54% et 37,03%.
Avant la proclamation, Pierre Claver Ndayicariye le président de la CENI, qui y a procédé, a notamment souligné que « les enjeux du processus électoral de 2015 ont bousculé toutes les analyses et les prises de positions de nombreux partenaires nationaux et internationaux. » Il a cependant remercié « les observateurs nationaux, régionaux et internationaux qui ont accepté de soutenir le Burundi pour témoigner et d’accompagner la CENI pour partager leur savoir électoral. Le président de la CENI a cependant fait la différence entre les élections qu’elle organise et les autres : « Aux uns et aux autres, la CENI a toujours demandé de regarder le Burundi avec des yeux fixés sur la terre burundaise. J’ai toujours pensé que les élections que la CENI organise ne ressembleront ni a celles du Gabon, du Mali ou du Nigeria. Encore moins a celles de France, des Etats-Unis, du Cameroun ou de la Belgique.



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Le travail d’ADISCO primé par la Fondation Roi Baudouin
  09-06-2015  

     
Fondé en 2006, au lendemain des efforts de paix visant à la reconstruction du Burundi, ADISCO (Appui au développement intégral et à la solidarité des collines) encourage les initiatives locales pour le développement économique et social et vise à l’autonomie des communautés. Ce travail de terrain, qui s’articule sur des groupes d’autopromotion et de solidarité, les « IGG », a été récompensé par le Prix Roi Baudouin 2015 pour le développement en Afrique. 






La cérémonie de remise du Prix s’est déroulée le 3 juin au Palais Royal de Bruxelles, sous la houlette de la Fondation Roi Baudouin et en présence des souverains belges. Doté de 200.000 euros, ce Prix contribuera au développement des programmes d’ADISCO, qui ne s’axe pas seulement sur l’accompagnement d’exploitations intégrées, et la stimulation de coopératives autogérées pour mutualiser les coûts. Ses programmes visent aussi le renforcement de la société civile et l’appui aux mutuelles de santé.
Ce qui distingue ADISCO d’autres programmes de développement, c’est sa vision non pas axée sur l’assistance financière mais sur l’autonomie. Aujourd’hui, ADISCO compte plus de 2.000 IGG dans quatre régions d’intervention prioritaire : Kirimiro, Buyenzi, Mumirwa et Bugesera.
L’autonomie des populations, la seule voie
Le Prix Roi Baudouin, qui récompense « des personnes ou organisations qui s’emploient de manière remarquable en Afrique », est attribuée chaque année. C’est la première fois qu’il est attribué à une organisation burundaise,  représentée en Belgique par son fondateur et secrétaire général, Déogratias Niyonkuru. « Le développement doit se faire autrement, au moins celui des personnes très pauvres. La pratique courante d’apporter de l’argent et de la technologie aux populations pauvres n’a visiblement pas produit les effets escomptés parce qu’elle donne aux populations pauvres le sentiment qu’elles n’ont pas les moyens de se tirer d’affaires », explique-t-il. Valoriser ces populations en leur donnant de l’estime de soi, « c’est leur faire comprendre qu’elles sont capables de mettre en place des mécanismes pour s’auto-développer ». Mais « une fois que les consciences sont éveillées », demande-t-il, « où trouver les moyens pour se développer ? Nous sommes convaincus que c’est en éduquant les populations, non seulement dans l’amélioration des systèmes de production mais aussi dans la défense de leurs droits. Les politiques ne doivent pas mettre en avant les questions d’ethnies ou de région, mais battre campagne autour des projets de développement. Pour l’instant, ça manque cruellement. » Encourager la production locale plutôt que l’importation, encourager les chaînes de transformation (Comme pour le riz, le maïs et le café) : cela participe à l’acquisition de l’autonomie des populations défendue dans les projets ADISCO. « L’autonomie, c’est la seule voie », souligne Déo Niyonkuru.


 09.06.15

La Ceni donne sa proposition de calendrier électoral
Cette mouture rende publique ce lundi 8 juin est contenue dans ce que le président de la Commission électorale nationale indépendante appelle « message technique », une sorte de SOS. 














Vue partielle des participants

L’ambassadeur Pierre-Claver Ndayicariye l’a annoncée devant les représentants du Gouvernement, du Corps diplomatique, des déléguées de la société civile proche du pouvoir et des présidents des partis politiques qui ont entamés officiellement leurs campagnes électorales. 16 partis et coalitions politiques engagés dans la campagne contre la candidature du président Pierre Nkurunziza au troisième mandat n’ont pas pris part à cette rencontre arguant que la Ceni actuelle n’est pas conforme à l’esprit et la lettre de la Constitution.
«La date du 26 juin, est techniquement proposée élections des députés et des conseils communaux, cette marge de manœuvre permettra d’organiser dans les délais les sénatoriales. C’est pour doter le Burundi d’un Parlement devant lequel prêtera serment le président élu», a annoncé l’ambassadeur Pierre-Claver Ndayicariye.
« La date du 15 juillet est suggérée pour l’élection présidentielle. Cela est en droite ligne avec les recommandations du sommet de Dar es-Salaam qui parle d’un report de 45 jours», a proposé le président de la Ceni.

«La date du 24 juillet est conseillée pour l’élection des sénateurs.» Pour l’ambassadeur Pierre-Claver Ndayicariye, malgré la pression du temps, ce scrutin reste facile à organiser car ne concernant que les conseillers communaux élus et se déroulant au chef-lieu de chaque province.
Appelant toute la classe politique à un engagement responsable, le président de la Ceni a déclaré qu’il est temps de prendre de bonnes décisions pour sauver le processus électoral, cela doit «passer obligatoirement pas une reconversion des cœurs et des esprits.»
Selon l’ambassadeur Pierre-Claver Ndayicariye, il y a des dates rouges à respecter pour ne pas tomber dans un vide institutionnel : «La date du 26 2015 août est consacrée à l’investiture du président élu. Elle correspond à la fin du mandat du président élu en 2010.»
Le président de la Ceni a rappelé la date du 9 août 2015 qui marque l’entrée en vigueur du Parlement. Il a insisté aussi sur la date du 8 juillet 2015. «Les conseils communaux doivent être mis en place avant cette date et ce sont ces derniers qui élisent les administrateurs des 119 communes que compte le Burundi», a-t-il insisté tout en précisant que les aspects politiques du processus électorale sont réservés au gouvernement.
Il faut remplacer les deux membres de la Ceni démissionnaires
Le ministre de l’Intérieur, Edouard Nduwimana présent lors de cette rencontre a annoncé une série de mesures, il s’agit notamment de la suspension des mandats d’arrêt lancés contre les organisateurs des manifestations. Mais il y a une condition, il faut que ces derniers arrêtent à leur tour les manifestations. Entre autre annonce, il y a le désarment endéans deux semaines des civils détenant illégalement des armes par la commission nationale chargée de la question.
Le ministre Edouard Nduwimana a également révélé qu’il y a des pourparlers avec « l’opposition radicale », pour remplacer les deux membres de la Ceni démissionnaire. « Si ces tractations n’aboutissent pas, d’autres voies seront explorées », a-t-il déclaré.
Parmi ces annonces, il y a également la sécurisation des hommes politiques de l’opposition, avant, pendant et même après les élections. Des discussions sont prévues pour étudier les contours de la question avec cette «opposition radicale». Le ministre Nduwimana a promis la réouverture prochaine des radios. « Il y a des démarches avancées pour que dans un premier temps, les journalistes travaillent en synergie à la Maison de la presse afin de couvrir notamment les élections», a-t-il révélé avant de déclarer que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour rapatrier les réfugiés se trouvant dans les pays limitrophes. «Une délégation de haut niveau sera dépêchée prochainement dans ces pays d’accueil pour discuter des modalités de retour au pays avant la tenue des élections.»

S’exprimant sur l’absence des représentants des partis d’opposition à cette rencontre, le ministre de l’intérieur a indiqué qu’il est paradoxal de clamer haut et fort que l’on est pour le dialogue et faire son contraire. «C’est clair, ils veulent peut-être saboter le processus électoral. Cette rencontre était une occasion pour donner leurs points de vue sur les propositions de la Ceni et les engagements pris par le gouvernement pour sortir de l’ornière», a conclut le ministre Edouard Nduwimana.






 04.06.15

Le rendez-vous du 5 juin est manqué
  La Rédaction   05-06-2015       


En lieu et place de la Ceni, la présidence de la République a attendu la veille pour annoncer le report des élections communales et législatives. Le communiqué est sorti ce jeudi, 4 juin dans la soirée. Il ne précise pas à quand le nouveau rendez-vous électoral est fixé. Il se contente de préciser que c’est dans le strict respect de la décision sortie du sommet des chefs d’Etat de la Communauté Est Africaine tenu en présence des présidents sud africain et angolais, ce 31 mai à Dar es-Salaam.
Pourtant, en début de cette semaine, Pierre Claver Ndayicariye, président de la Ceni, avait promis de mettre à la connaissance du public le nouveau calendrier électoral : « La Ceni a formulé ses propositions au gouvernement, nous communiqueront la décision. »




21.05.15



Pierre Nkurunziza persiste et signe
  Abbas Mbazumutima   21-05-2015       
Le président de la République, Pierre Nkurunziza, a fait un discours à la nation ce mercredi 20 mai 2015. Il indique que, depuis quelques jours, les violences s’intensifient au lendemain sa désignation par le Cndd comme son candidat aux élections présidentielles de 2015, ce qui a déclenché les manifestations. 


Pierre Nkurunziza, président de la République du Burundi

Une candidature qui, selon lui, est pourtant constitutionnelle, d’après le verdict de la Cour constitutionnelle. « Nous tenons à informer l’opinion nationale et internationale que si le peuple burundais nous fait encore confiance, ce sera le dernier mandat, tel que stipulé par l’Arrêt de la Cour Constitutionnelle », a promis M. Nkurunziza.

Il s’est également engagé à poursuivre les efforts déployés pour réconcilier définitivement les Burundais depuis la signature de l’Accord d’Arusha et de l’Accord global de cessez-le-feu, engagements dont tire sa source la Constitution actuelle. « Nous invitons les responsables politiques et de certaines organisations de la société civile, à rompre avec l’habitude de manipule et d’utiliser la population, en particulier les enfants, comme boucliers humains dans les actes de violence (…) C’est pour cela que nous ordonnons : les enfants âgés de moins de 18 ans et qui ont été arrêtés au cours des manifestations doivent être relâchés sans délai », a poursuivi Pierre Nkurunziza, en précisant que les majeurs arrêtés et emprisonnés à cause de ces manifestations pourront être relâchés eux aussi, lorsque le mouvement aura cessé. « Nous demandons que les manifestations en cours s’arrêtent immédiatement pour nous préparer aux élections dans la tranquillité, en toute quiétude.»
Le président Nkurunziza a invité les responsables politiques à se rendre sur terrain afin de faire la campagne électorale, en vue de mobiliser leurs militants pour la participation massive aux élections qui approchent. « En effet, aucune autre solution n’est envisageable pour le problème actuel », a-t-il déclaré.
Il affirme que des mesures ont été prises pour permettre un déroulement calme de la campagne électorale. Pierre Nkurunziza rassure la communauté nationale et internationale que le processus électoral sera libre, transparent, inclusif et apaisé.
«Lorsqu’on voit que 99, 9% du pays est en paix et en sécurité, cela signifie que toutes les conditions sont réunies pour organiser avec succès des élections», déclare M. Nkurunziza affirmant qu’il n’y a que 4 quartiers de la capitale Bujumbura où la sécurité n’est pas au beau fixe.
Le président burundais demande aux journalistes de se ressaisir et à travailler dans le strict respect du code d’éthique et de déontologie de du métier journalistique. « Nous rappelons au Conseil national de communication (CNC) de suivre de près, et au quotidien, l’évolution de la situation. Les journalistes doivent garder à l’esprit les deux aspects importants de leur devoir, à savoir : l’information et le renforcement de la paix et de la réconciliation des Burundais.»
Les élections communales et législatives reportées
Par le décret n0100/159 publié ce mardi 19 mai, la présidence de la République a prolongé la période de la campagne électorale pour les élections des Conseils Communaux et des Députés jusqu’au 2 juin 2015. Par le même décret, la présidence indique que les élections communales et législatives qui devaient se dérouler le 25 mai, se tiendront alors le 5 juin.



Nouvelle  "famille"  gouvernementalle




25ème journée des manifestations : l’anarchie



  La Rédaction   20-05-2015 







      

































15h13. Musaga, les affrontements entre policiers et manifestants ont pris une grande ampleur. Des tirs nourris de la police retentissent de toute part dans le quartier. La population, qui se terre pour s’abriter des tirs, raconte que l’assaut des policiers a été mené à partir de 14h. Dans le même temps, des camions des Setemu se sont employés à enlever les barricades d’une RN7 déserte. Aucun bilan ne peut être fait pour le moment.
14h20. La plupart des axes des quartiers Nyakabiga et Jabe sont barricadés ; ceux qui ne le sont pas encore sont en cours de processus. Aucune voiture ne pénètre dans les quartiers Cibitoke et Mutakura. A Ngagara, il n’y a pas une ombre qui passe ; le quartier semble mort.

















Des barricades formées des poteaux de la compagnie de téléphonie mobile Vietel








12h : l’avenue de l’université est bloquée
Des poteaux de la nouvelle compagnie de téléphonie mobile Vietel sont déracinés par les manifestants, furieux. Des barricades formées de ces mêmes poteaux et de pneus brûlent en travers de l’avenue de la République.
Nyakabiga, des manifestants à quelques mètres de la présidence…
11h30. Les manifestants érigent des barricades à quelques trois cent mètres de la présidence de la République sur l’avenue Muyinga. Un policier de la BSPI disperse la foule en tirant dans le tas. Deux heures avant, des tirs nourris ont retenti, dirigés vers les manifestants, qui occupaient l’avenue de la République. Un militaire a été touché grièvement.
10h50. Cessez-le-feu
Les leaders des manifestants entament des pourparlers avec la police, qui finit par accepter un retrait. Les manifestants réinvestissent la RN7, tandis que la police se replie sous les hués de la population.
10h. La RN7 bloquée
Bataille de rue entre une centaine de policiers et de manifestants, ces derniers ont opposé une résistance farouche à une police qui n’est pas parvenue à les déloger de leurs retranchements.
Lutte acharnée à Musaga
Les manifestations avaient débuté ce matin à 9h. La police a voulu disperser la foule en tirant. Les manifestants ont résisté, s’en est suivi une série d’affrontements : jets de pierre d’un côté contre lacrymogène et tirs nourris de la part des policiers.







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A la Une: Nkurunziza, le retour




Silence radio, une presse écrite muselée, des blogs en sommeil… Les médias burundais paient un lourd tribut après le putsch avorté à Bujumbura. La page noire affichée sur le site de l’hebdomadaire Iwacu est le triste symbole de la pression-répression exercée sur les médias burundais. On peut y lire : « pour des raisons de sécurité, le groupe de presse Iwacu n’est pas en mesure de travailler librement. Iwacu est donc contraint d’arrêter provisoirement ses publications. »



Il faut donc se tourner vers la presse ouest-africaine pour suivre les derniers commentaires sur la situation à Bujumbura. Et c’est le grand retour en public du président Nkurunziza qui retient l’attention.



Un retour qui a fait flop… En effet, constate Guinée Conakry Infos, « face aux medias nationaux et internationaux qui voulaient le voir et l’entendre, le président Pierre Nkurunziza a joué la diversion politique. Il a volontairement ignoré la tentative de coup d’état du général Niyombaré pour se focaliser sur les Shebabs somaliens qui, à l’en croire, constituent la réelle menace pour le pays, du fait que des soldats burundais soient engagés au nom des forces de l’UA et de l’ONU dans la lutte contre ces terroristes. Le président burundais choisit donc consciemment, pointe Guinée Conakry Infos, d’ignorer l’actualité nationale intérieure pour se montrer plus préoccupé par de possibles menaces extérieures. Comme dans un scenario bien huilé, Nkurunziza s’effacera peu après pour laisser la suite à son conseiller en communication, Willy Nyamitwe, qui, lui abordera la possibilité “d’un léger report des élections législatives et présidentielle”, normalement prévues pour le 26 juin prochain. »



Commentaire agacé du site Ledjely.com, toujours en Guinée : « la parade que le président Nkurunziza semble avoir trouvé pour conjurer le coup d’Etat qui a failli l’emporter, c’est celle de ne pas en parler. […] Manifestement désireux de donner du pays et de lui-même l’image d’une certaine normalité, Nkurunziza a préféré mettre en avant une supposée menace que les Shebabs feraient peser sur le Burundi. Mais qu’il le veuille ou pas, il reste marqué par ce qui vient de s’y passer. En témoignent ses nouvelles dispositions quant au report des élections. »



Inflammable !

Et attention, prévient le site d’information Fasozine au Burkina, « une chose est que Pierre Nkurunziza a échappé à ce coup de force, mais une autre est de sortir de la crise politique qui a conduit à cette impasse. » Et là, un simple report de l’élection présidentielle ne suffira pas… « L’élégance voudrait maintenant que le président sortant ait bien compris que c’est lui le problème, qu’il renonce à son litigieux et dangereux “troisième mandat”. Et qu’il s’engage à organiser pour une autre date, une élection à laquelle il ne participerait plus. Ainsi, il pourrait sortir par la grande porte. »

On est encore loin d’un tel scénario, mais ce qui est sûr, relève le quotidien Aujourd’hui à Ouagadougou, c’est que « la situation demeure inflammable au Burundi, pour la simple raison que le président Nkurunziza a désormais une frange très importante de ses compatriotes contre lui, horripilés par ce dur désir d’un troisième mandat qui anime le chef de l’Etat. […] Les Burundais qui continuent à battre le macadam, les radios privées détruites ou incendiées, les morts dessinent en lame de fond une ligne de fracture politico-sociale dangereuse pour le Burundi. Les vieilles scories de la guerre civile des années 90, dont le président Nkurunziza connaît les conséquences, ne sont pas totalement brûlées, et le feu couve de nouveau. »



Du coup, estime Aujourd’hui, « la communauté internationale devrait accentuer la pression pour que Nkurunziza recule les élections, et pense à une vie après la présidence, en abandonnant ce troisième mandat. Le second round du sommet de la communauté est-africaine qui doit encore avoir lieu à Dar-es-Salam a déjà son menu principal tout trouvé : convaincre Nkurunziza que ce troisième mandat est suicidaire. »

La communauté internationale a-t-elle fauté ?



Enfin, à propos justement du rôle de la communauté internationale, cette charge du quotidien Le Pays, toujours au Burkina. Le Pays qui accuse la communauté internationale, les Etats-Unis en tête, d’avoir « encouragé la dictature. […] Les Etats-Unis, précise-t-il, fondent leur position sur le fait que le pouvoir de Nkurunziza est légitime. Dans le principe, l’on peut comprendre que tant que son deuxième mandat n’est pas arrivé à son terme, il continue d’être le président légitime du Burundi. L’on peut comprendre aussi que les changements de régime par des voies non constitutionnelles soient blâmés avec fermeté par tous. Mais ces principes nobles, il faut le souligner, ne doivent s’appliquer qu’aux régimes véritablement démocratiques, estime Le Pays. Ce qui n’est pas, de toute évidence, le cas du régime de Pierre Nkurunziza. »

Et le quotidien burkinabé de conclure : « en condamnant le putsch du général Niyombaré pendant que celui-ci était en cours, la communauté internationale a contribué aussi à le faire capoter. De ce fait, elle a encouragé d’une manière ou d’une autre la dictature de Pierre Nkurunziza. Et au-delà de Pierre Nkurunziza, elle encourage toutes les dictatures qui, sous nos tropiques, suivent avec le plus grand intérêt la situation au Burundi. »








A la Une sur Isanganiro

Pierre Nkurunziza fait un remaniement ministériel

aLaurent Kavakure, ministre des relations extérieures, Pontien Gaciyubwenge, Ministre de la Défense et Marie-Rose Nizigiyimana, ministre du commerce, voilà les nouveaux visages du gouvernement (...) ...
























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L’Eglise catholique lance un ultimatum de cinq jours
  Antoine Kaburahe et Ngabire Elyse   13-05-2015       
Les conditions pour des élections paisibles ne sont pas réunies. L’Eglise catholique a lancé un message fort.


















L’Eglise catholique ne veut pas cautionner un processus électoral aussi biaisé


Le message a été diffusé tard dans la soirée, aux alentours de 22 heures, par la station catholique Radio Maria. L’Eglise catholique n’a jamais été aussi peu diplomatique. Déjà, son dernier message avait été jugé « très direct », celui-ci, diffusé à la veille du sommet de Dar-Es Salaam, va encore plus loin et bat en brèche tout le discours développé ces derniers jours par le président et son entourage.
En effet, alors que le président Nkurunziza, qui a déjà lancé sa campagne électorale ce dimanche, ignorant superbement la situation qui prévaut dans la capitale, et soutient que « la paix est totale sur 99% du territoire et que ce n’est pas un ou deux milliers de manifestants, à Bujumbura, qui empêcheront la tenue des élections », les pasteurs de l’Eglise catholique font un autre constat: « les conditions pour des élections apaisées ne sont pas réunies ». Ni moins ni plus.
Les évêques catholiques égrènent sans concession toute une série de problèmes cruciaux du moment. Ils rappellent les affrontements entre les manifestants et la police, les blessés, les nombreux emprisonnements, les écoles fermées, les morts, etc. Pire, même à l’intérieur du pays, disent les évêques, « la peur est omniprésente ».
« On a ignoré nos conseils sur les risques liés au 3ème mandat » regrettent encore les évêques. La Conférence des évêques rappelle que « des gens avaient déjà menacé de combattre cette candidature qui viole la Constitution de la République, lue dans la lumière de l’Accord d’Arusha. »
Ils fustigent l’arrêt rendu par la Cour Constitutionnelle. « On avait placé un espoir dans cette Cour, vous avez vu le résultat ». Pour eux, cette question n’est pas seulement « juridique » mais « politique ». Les évêques enfoncent le clou en dressant le portrait d’un « vrai leader qui, s’il le faut, sait se sacrifier pour l’intérêt supérieur. »

Les évêques catholiques dénoncent par ailleurs le manque de pluralisme médiatique, les radios fermées ou empêchées d’émettre sur tout le territoire. D’après eux, il est est inacceptable  que seules les stations proches du pouvoir soient les seules à pouvoir  travailler.
L’Eglise catholique dit qu’elle ne veut pas cautionner un processus électoral aussi biaisé, qui se tient dans un climat tendu: « Les résultats de celui-ci risquent de diviser les citoyens au lieu de les réconcilier et de les faire progresser sur le chemin de la paix et du développement. »
L’Eglise catholique menace
L’Eglise catholique demande un report des élections, l’arrêt de toute forme de violence, la réouverture des radios et le droit d’émettre sur tout le territoire bref, des conditions suffisantes pour que des élections puissent se tenir dans la sérénité.
Sans quoi… L’Eglise catholique est catégorique: « si au 17 mai nos souhaits exprimés ne sont pas pris en compte, nous demanderons à nos prêtres qui sont dans les démembrements de la CENI de prendre la décision qui s’impose ». Le retrait.
Les évêques rappellent leur engagement dans une convention signée avec la CENI : « Il y a une dsposition qui le prévoit au cas où le processus électoral semble inacceptable par manque de vérité, de justice pour tous et de perspective de réconciliation. »
Dans un entretien avec Radio Vatican, le président de la Conférence des évêques catholiques du Burundi ira même plus loin en demandant aux autorités de ne pas « prendre à la légère » la situation actuelle. « Il faut veiller à l’intérêt national », « renouer avec la voie de la concertation » conseillent les prélats, « nous avons des dirigeants qui disent croire en Dieu, nous les interpellons. »










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