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diumenge, 25 de gener del 2015

MARTIRS DEL BURUNDI















MÀRTIRS   DEL   BURUNDI

PRÍNCEP LOUIS RWAGASORE   “Umuganwa”

         PIERRE NGENDANDUMWE           “Umuhutu”

         PAUL MIREREKANO                          “Umuhutu”

         FUNDADORS DE  UPRONA
  
Louis Rwagasore era príncep, fill del mwami Mwambutsa. No era gens ni mica “racista”: es casà amb una dona hutu i els seus millors col.laboradors eren hutu: Ngendandumwe i Mirerekano.
         Quan es preparaven per a la Independència fundà, al 1958, el Partit UPRONA (Unió per al Progrés Nacional).  Volia que fos un partit popular, nacional i transtribal: integrar-hi tots els components modernistes que lluitaven per la Independència. Cercà llimar les querelles entre els Clans baganwa: Batare i Bezi, però els Batare preferiren recolzar el PDC (Partit Demócrata Cristià), partit animat pels administradors belgues i l’Església.
         A Rwagasore l’unien amistats i “simpatia” cap al TANU (Unió Nacional de Tanganika) de Nyerere, i cap al MNC (Moviment Nacional Congolès) de Lumumba, la qual cosa provocà recels entre els missioners que temien el “comunisme”.
         Recorregué tot el  Burundi per a propagar el seu programa que fonamentava en tres pilars: Imana, Umwami, Burundi  (Déu, Rei, País).
         Al setembre de 1961 guanyà les Eleccions i fou proclamat Primer Ministre. La seva victòria fou una victòria del Rei contra els Blancs i el clan Batare.
         El 13 d’octubre del mateix 1961 morí assassinat.  UPRONA féu de la figura de Rwagasore un mite. Mort no fa nosa.
         El matà un assassí a “sou” de nacionalitat grega. Es culpà de la seva mort als batare, fills de Baranyanka que foren executats per les autoritats belgues…


Rwagasore : Discours du 18 septembre 1961




Reproduction intégrale du discours prononcé par le prince Louis Rwagasore, le 19 septembre 1961, au lendemain de la victoire de son parti, l’UPRONA, aux élections législatives du 18 septembre 1961
Mes chers compatriotes,
J’ai l’honneur et le plaisir de m’adresser à vous en ce moment décisif. Le peuple murundi vient de choisir ses dirigeants nationaux et de se prononcer sur son avenir dans un climat de calme et de paix qui l’honorent.
Dans toute compétition, fut-elle politique, il y a un gagnant et un perdant, et l’UPRONA, de par votre libre volonté est sorti vainqueur des élections législatives et formera demain le premier Gouvernement du Burundi autonome.
Mais le vainqueur et le perdant sont tous des Barundi, membres de la même famille nationale, enfants d’un même Mwami. Le Burundi a besoin de tous, à quelques partis politiques qu’ils appartiennent. C’est pourquoi, mes chers compatriotes, la victoire électorale d’aujourd’hui n’est pas celle d’un parti mais le triomphe de l’ordre, de la discipline, de la paix, de la tranquillité publique.
Car sans autorité forte, aucun pays ne connaît l’ordre, la paix, la tranquillité. Sans autorité forte, point de progrès. C’est aussi le triomphe de la démocratie telle que le peuple murundi la comprend et la veut, c’est-à-dire la véritable justice sociale plutôt que des formes extérieures d’une démocratie de surface. L’heure est arrivée de se pencher sur les véritables problèmes de la nation : problèmes économiques surtout, problèmes de la terre et de l’émancipation sociale du petit peuple, problèmes de l’enseignement et tant d’autres, auxquels nous cherchons et trouverons des solutions qui nous sont propres.
Il faut surtout que les habitants du Burundi se sentent en paix et en sécurité, que personne ne se croit menacé et que chacun ait confiance dans la protection du Gouvernement. C’est pourquoi ce Gouvernement qui sera formé bientôt aura comme premier devoir de sévir sévèrement contre tout fauteur des troubles, les irresponsables quels qu’ils soient. J’exhorte surtout plus spécialement les partisans et amis de l’UPRONA à se montrer dignes de la victoire du Parti. Les militants actifs doivent agrandir le cercle de nos amis, tendre loyalement et cordialement la main aux adversaires d’hier et non étaler de l’orgueil ou de l’insolence.
Le Comité National de l’UPRONA sera sans pitié pour ceux de ses partisans qui ne respectent pas ce mot d’ordre impératif de courtoisie, de tolérance et de respect d’autrui, car le Parti ne tolérera pas que le prestige, l’honneur et l’avenir de la Patrie soient compromis par des paroles ou des gestes irréfléchis de quelques exaltés.
La campagne électorale est terminée, le passé doit être oublié et il ne faut plus penser qu’à l’avenir qui est prometteur si nous voulons et si nous agissons en conséquence.
Par conséquent, les hommes qui permettront de décourager ou importuner les étrangers ou les adversaires politiques, sous prétexte de la victoire du Parti Nationaliste seront considérés comme des ennemis de la Patrie et seront punis de manière exemplaire.
Aux voleurs, agresseurs et bandits de toute espèce, nous annonçons une répression énergique et impitoyable, un châtiment dont ils se souviendront.
Le peuple murundi vient de faire son choix et nous n’avons pas le droit de le décevoir en exerçant le pouvoir qu’il nous a délégué pour assouvir nos rancoeurs ou notre orgueil. Nous lui devons au contraire, de nous servir de ce pouvoir pour rassurer tous les hommes, augmenter le nombre de nos amis et apaiser les querelles entre Barundi.
Il appartient aux partisans de l’UPRONA, les plus importants davantage encore que les plus humbles, de donner l’exemple de cette volonté de concorde, de patience et de tolérance.
Nous avons fait notre politique en acceptant toutes les conséquences qui en découlent, mais c’est pour servir le pays et le peuple ; le Parti ne permettra pas que personne fasse dévier notre idéal et notre but.
A cette heure de la victoire du Parti, fût-il le mien, je ne suis pas grisé par le succès, car pour moi et mes amis, la véritable victoire ne sera atteinte qu’après l’accomplissement d’une tâche difficile mais exaltante ; un Burundi paisible, heureux et prospère.
Nous ouvrons nos bras à tous ceux qui veulent collaborer avec franchise et bonne foi. Nous sommes des hommes d’honneur, des hommes réfléchis et calmes et nous voulons donner au peuple ce qu’il lui a été promis.
Au peuple belge, j’ai l’honneur d’adresser un message de gratitude, la responsabilité que, vous belges, vous portiez, vous allez bientôt la transférer sur nos épaules et nous sommes conscients de nos devoirs.
Nous vous demandons de nous aider à entreprendre l’avenir avec confiance, de continuer à nous aider avec générosité, à nous guider dans le respect de notre dignité, de nos intérêts et de notre propre conception de l’intérêt national.
Nous sommes devenus des enfants libres et adultes mais nous suivrons la tradition de notre peuple qui veut que les enfants restent respectueux et témoignent leur affection.
Vous nous jugerez à nos actes et votre satisfaction sera notre fierté.
Que Dieu nous aide et nous éclaire et que notre Mwami bien aimé en reste longtemps encore le sage garant, le père de la Nation.
Vive le Burundi.
 






Pierre Ngandandumwe, hutu, era el braç dret de Rwagasore co-fundadors de
UPRONA.  Mort el Príncep, tocava ser ell elegit Primer Ministre, ja que era el Vice-Primer Ministre. El rei tengué por al tutsi i elegí com a Primer Ministre, contra la voluntat del poble, el prímcep André Muhirwa, que ho fou del gener al juny de 1963, quan Burundi ja era independent. Davant la ineptitud del príncep, el rei recorregué a Pierre Ngendandumwe que fou Primer Ministre del 18 juny 1963 fins al 31 març 1964.  “Els tutsi deien: “Còm pot ser Primer Ministre un “nan de nas xato”…¡  En canvi tutsi de seny deien: “El govern de Ngendandumwe és excel.lent…Aquells que menyspreuen els de “nas xato” preparen la destrucció del País…¡”
         Pierre Ngendandumwe dimití com a Primer Ministre perquè el rei rellevà  tres ministres hutu a instàncies dels  tutsi.  Un altre prícep inepte, Albin Nyamoya fou Primer Ministre, però al gener de 1965, el mwami tornà altra volta nomenà Pierre Ngenmdandumwe com Primer Ministre. Aquesta vegada els tutsi s’alliberaren d’ell per l’assassinat, el 15 de gener del mateix 1965. Vuit dies durà el seu segon  mandat,  com a  Primer Ministre
         D’assassinats ja en tenim dos…¡
Pierre NGENDANDUMWE : Un martyr de la lutte pour l'indépendance, l’unité nationale et la démocratie, assassiné le 15 janvier 1965
Pierre NGENDANDUMWEIl fut le premier Premier ministre hutu du Burundi. Né dans une grande famille de Ngozi, il était parmi les premiers universitaires du Burundi, détenteur d’une licence en Sciences Administratives et Politiques obtenue à l’Université de Lovanium, à Kinshasa.
Après ses études, il servit dans l’administration coloniale comme adjoint à l’Administrateur Territorial. Il était, avec Paul MIREREKANO, parmi les premiers lieutenants du Prince Louis RWAGASORE. Lors du premier gouvernement d’union nationale de 1961, NGENDANDUMWE détenait le portefeuille des Finances.
En juin 1963, il devient Premier Ministre, jusqu’à sa révocation par le Mwami MWAMBUTSA IV en avril 1964, qui lui reprochait notamment d’avoir établi des relations diplomatique avec la Chine communiste. En fonction, son slogan était « du pain et la paix ». Début janvier 1965, il lui fut demandé de former un nouveau gouvernement.
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Paul Mirerekano és un tipus molt interessant. Un hutu intel.ligent, polític, lluitador i pagès. Estudià agronomia a Astrida i, a la regió del Bugarama, promocionà en gran “escala” i en pla cooperativista el cultiu de les “verdures” i la fruita.


         Sempre al costat de Rwagasore, fou co-fundador i vice.president de UPRONA. Encara existien els colonitzadors i el rei Balduí de Bélgica visità Burundi. Paul Mirerekano li va dir en públic les “queixes” que tenien dels colonitzadors i que volien la Independència. El rei Balduí, en agraïment, li regalà dos tractors, però els colonitzadors el miraven amb mal ull. Mirerekano, d’acord amb Rwagasore, emigrà una temporada al Congo. Tornà a Burundi quan la Independència. Rwagasore era mort. Ell fou el President del Partit UPRONA.



Né d’une famille paysanne Hutu à Kavumu, Muramvya, au début des années 1920, Paul MIREREKANO s’illustre d’abord comme l’un des principaux leaders pour la cause de l’indépendance nationale dans les années ‘50 et début ’60, aux côtés du prince Louis RWAGASORE.
Militant pour la justice sociale dans les années ‘50, il devient l’une des principales figure de la lutte pour la démocratie dans les années ‘60. Attaché à la nation et à la terre burundaise, il est aussi connu comme un agronome particulièrement entreprenant.
Dès 1945, au terme de ses études d’agronomie au Groupe scolaire d'Astrida, il est affecté à Bujumbura. Mais très vite, il démissionne de sa fonction, suite à des mesures qu'il estimait injustes à son égard. Il introduit la culture maraîchère à Bugarama, en province Muramvya, et lance avec succès les coopératives maraîchères à Bugarama et à Bujumbura. Sa notoriété va grandissante. Le carrefour de Bugarama et ses environs sont restés connus, jusqu’à ce jour, pour les fruits, les légumes et les fleurs qui y sont cultivés.
Au cours des années ‘50, MIREREKANO mène une lutte anti-coloniale mais aussi se distingue par des revendications en faveur de la paysannerie pauvre, dont il est issu. C’est ainsi que, selon l’historien Jean GHISLAIN, à l’occasion de la visite du Roi BAUDOUIN au Burundi, MIREREKANO déjoue la vigilance de l’administration coloniale et s’approche du Roi : publiquement il lui donne lecture d’une description réaliste de la misère paysanne et formule des revendications pour réformer le régime colonial. De retour en Belgique, le Souverain belge le gratifie de deux tracteurs … dont un fut détourné par l’administration coloniale locale.
Sa lutte pour la justice sociale transparaît encore dans un des passages de son fascicule intitulé « Mbwire gito canje, gito c’uwundi cumvireho» (Conseils à mon sot, de sorte que le sot d’autrui en profite, janvier 1961), MIREREKANO demandait « que les petites gens soient protégées, qu’elles soient considérées de façon honnête ».
Il participe activement à la fondation de l'UPRONA bien avant son enregistrement en janvier 1960 au terme de ce qu’on a appelé l’accord de Kavumu (Bugarama, Muramvya) entre le Prince RWAGASORE, qui apportait la popularité liée au prestige monarchique, et MIREREKANO, qui apportait sa popularité dans les milieux paysans et dans les milieux de la petite bourgeoisie naissante.
Menacé dans son intégrité physique par l’administration coloniale et la faction aristocratique opposée au prince RWAGASORE, il se réfugie au Congo (ex-Zaïre) en 1959 avec, selon Boniface KIRARANGANYA, l’aide et la complicité du Prince. En juin 1960, encore en exil au Congo, il représente le parti UPRONA aux festivités de l'Indépendance congolaise à Léopoldville (Kinshasa). Après l’assassinat de Patrice LUMUMBA, avec lequel il eut des relations suivies en tant que nationalistes africains, il fuit en Tanzanie. Il rentre d’exil, le 1er Juillet 1962, le jour de l’Indépendance formelle du Burundi.
Devenu Président provisoire de l'UPRONA, la plupart des nationalistes et démocrates burundais s’attendaient à ce que le Roi MWAMBUTA IV nomme MIREREKANO premier ministre en sa qualité de second, juste après le Prince RWAGASORE assassiné le 13 octobre 1961. Contre toute attente, le Roi nomma, comme premier ministre, son gendre André MUHIRWA, un aristocrate du clan Batare. Jusqu’aujourd’hui, les nationalistes et les démocrates estiment que MIREREKANO a été écarté parce que de l’ethnie Hutu.
C’est sur cet événement que se base le Président Julius Mwalimu Kambarage NYERERE selon lequel, « Deux figures nationalistes, le Prince RWAGASORE (Tutsi) et Mr Paul MIREREKANO (Hutu) formèrent le parti UPRONA et parvinrent à rallier les trois groupes ethniques autour d’une plate-forme politique commune. Cette massive cohésion inter-ethnique rendit l’UPRONA capable de gagner les élections lors des premières élections multipartites du 18 septembre 1961. Son commandant en second, MIREREKANO, était écarté de l’accès à la présidence à cause de son origine ethnique. Après quoi, s’en est suivi la discrimination contre les Hutus A cet égard, l’équilibre du pouvoir entre la majorité et la minorité fut compromis. Cet état de choses déclencha l’antagonisme ethnique encore en vigueur. »
Ce témoignage du Président NYERERE a été publié dans son Plan de Paix en novembre 1998 à hauteur de son chapitre sur la recherche de l’origine du conflit au Burundi dans le cadre de sa médiation à Arusha. M. Boniface KIRARANGANYA donne des détails poignants dans son livre « La Vérité sur le Burundi » (p. 35 et suivantes) sous le sous-titre de « L’éloignement de Paul MIREREKANO ».
Le 15 août 1962, au cours d'un grand meeting au stade de Bujumbura, Paul MIREREKANO, fait un discours critiquant les dépenses de prestige du gouvernement MUHIRWA et de hauts fonctionnaires. Il fustige les inutiles et considérables frais de missions à l'étranger et l'absence de stratégie pour la consolidation de l'économie nationale. C’est ainsi qu’il entre en conflit ouvert avec le successeur de RWAGASORE, André MUHIRWA, l'accusant de ne pas respecter les promesses faites à la population dans la campagne des élections législatives.
Sur la demande du Premier ministre MUHIRWA et de Jean NTIRUHWAMA, Boniface KIRARANGANYA, Directeur Général de la Sûreté d’Etat, a confessé que les élections du bureau du parti Uprona, le 14 septembre 1962, avaient été manipulées afin d'écarter MIREREKANO de la présidence du parti. C’est ainsi que la présidence du parti fut confiée à Joseph BAMINA, allié éphémère de MUHIRWA. MIREREKANO devient vice-président ainsi que MUHIRWA et SIRYIYUYUMUNSI. Le directoire de l'UPRONA comportait six Hutu (BAMINA, MIREREKANO, NGENDANDUMWE, NGUNZU, BENYAGUJE et NUWINKARE) et six Tutsi, dont deux Ganwa (SIRYIYUMUNSI, NICAYENZI, KIRARANGANYA, KATIKATI, MUHIRWA et NYAMOYA). MIREREKANO va boycotter le bureau et, contre le « groupe Casablanca », conduit le « groupe Monronvia » d’une UPRONA en pleine scission et déliquescence.
Arrêté le 26 février 1963 sous le mandat du procureur général du Roi, une mutinerie des gendarmes éclate et le libère de la prison de Mpimba. Remis en prison, il est relâché le 17 juillet 1963 sous l'intervention personnelle du Roi MWAMBUTSA. Menacé, de nouveau, dans son intégrité physique, il quitte le Burundi et se réfugie au Rwanda en juillet 1964.
De retour au Burundi, il participe aux élections législatives de mai 1965, organisées après la dissolution du gouvernement NYAMOYA. Il est élu député à l'Assemblée nationale. Face à la violence et aux persécutions qui se déchaînent de plus en plus contre l’élite hutu, cette même année, il crée le mouvement « Jeunesse NGENDANDUMWE » en mémoire de son camarade Pierre NGENDANDUMWE, Premier Ministre Hutu assassiné le 15 janvier 1965.
Cet assassinat cumulé à d’autres frustrations, telles que l’abolition de la Constitution, le 10 mai 1965, et la nomination par le Roi d’un Premier Ministre, Léopold BIHA (clan des Bezi), non issu des partis vainqueurs des élections, conduisent aux révoltes de Bugarama, de Busangana et de Ndora. Paul MIREREKANO, avec d’autres compagnons, est aussitôt arrêté puis exécuté, sans jugement, le 19 octobre 1965
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Par Léonce NDARUBAGIYE
J’ai lu avec plaisir les articles que vous avez publiés sur les Grands Hommes burundais. J’ai été particulièrement touché par votre article sur Monsieur Paul Mirerekano que j’ai eu l’honneur de connaître et c’est avec joie que j’écris ce témoignage à sa mémoire.
Paul Mirerekano avait plusieurs qualités. Homme juste et naturellement bon, il avait un sens aigu de l’amour du prochain. C’était aussi un homme entreprenant, un agronome compétent, un homme du peuple qui constituait un point de d’attroupement et de ralliement partout où il allait.
A la fin de ses études d’agronomie au Groupe Scolaire d’Astrida, il fut affecté au territoire d’Usumbura, chef-lieu du Ruanda-Urundi, comme on les appelait à l’époque coloniale. Il travaillait sous les ordres d’un agronome belge et participa avec lui à la plantation des arbres le long des routes de la ville ; ainsi qu’à l’entretien des jardins publics. Son poste d’attaché et ses bureaux étaient situés au jardin botanique expérimental qui se trouvait à l’emplacement où fut construit plus tard la Cathédrale Regina Mundi et ses environs. Il y avait là toutes sortes d’arbres fruitiers tropicaux que l’administration coloniale introduisit au Burundi avant leur diffusion là où ils pouvaient pousser à l’intérieur du pays.
A la suite d’une brouille avec l’agronome belge dont il est question plus haut, il fut frappé d’une mesure disciplinaire de mutation vers le Rwanda lointain. Trouvant cette mesure injuste, il la refusa et décida de se mettre à son propre compte, chose qu’aucun autre ressortissant du Ruanda-Urundi, même victime d’injustices de tout genre n’avait osé faire avant lui par peur de perdre son gagne-pain. Beaucoup plus tard, trois chefs rwandais démissionnèrent pour la même raison que lui. Normalement, les agents africains de l’administration du Congo Belge et du Ruanda-Urundi ne quittaient cet emploi prestigieux que par mesure de révocation et ce ne fut jamais son cas.
A cette occasion, Paul Mirerekano fit valoir pour soi une clause de la Fonction Publique qui prévoyait l’octroi de « la mise en disponibilité » pour tout agent de l’administration qui prendrait le courage de la solliciter. Cette disposition de la loi sur la Fonction Publique limitait la période de mise en disponibilité à un an, et offrait au concerné la latitude, soit de réintégrer automatiquement la fonction publique avec le même statut qu’il l’avait quittée, soit de démissionner avant l’expiration de cette période réglementaire à défaut de quoi il se voyait révoqué d’office. Ses amis essayèrent en vain de le dissuader de se jeter à l’eau et lui conseillèrent d’accepter la mesure de mutation pour ne pas perdre son emploi qui était très prisé et fort respecté à cette époque. Au beau milieu de la période réglementaire, il démissionna de son plein gré.
Homme de caractère bien trempé et convaincu d’être dans son droit et dans le bon chemin, il n’en fit qu’à sa tête et l’avenir immédiat allait lui donner raison. Paul Mirerekano s’attela immédiatement au travail et mit sur pied un projet maraîcher à Bugarama, non loin de sa colline natale de Kavumu. Cette réalisation allait s’avérer très durable, car, aujourd’hui encore, ses cultures diversifiées font la fierté des gens de la région. Ses produits maraîchers étaient d’abord vendus dans les restaurants huppés et sur le marché d’Usumbura et sa clientèle était principalement européenne, la seule à consommer les légumes crus à l’époque où les habitudes alimentaires des africains n’avaient pas encore évolué. Le projet s’avéra très rentable et Paul Mirerekano gagnait de loin plus d’argent dans le privé que du temps où il percevait un salaire mensuel de l’administration. Il devint rapidement riche ; notamment en s’achetant un véhicule. Peu après, il installa à Usumbura un projet similaire à celui de Bugarama et doubla ses revenus. Tous ceux qui l’ont connu vous diront qu’il avait la main sur le cœur et que beaucoup de gens bénéficièrent de son assistance et de ses largesses en commençant par le Parti Uprona lui-même.
Contrairement à ce qu’a dit Mr Jean Ghislain que vous citez dans votre article, lorsque le Roi Baudouin effectua une visite dans les colonies en 1955, Paul Mirerekano ne déjoua aucune vigilance de l’administration pour s’adresser au Roi puisque le protocole avait prévu l’arrêt de Bugarama pour permettre au Roi d’inspecter les réalisations de l’africain entreprenant Mirerekano, qui était d’ailleurs fréquemment cité en exemple. Et ce dernier était non seulement prévenu afin de se préparer à cette visite royale mais il lui avait été demandé de prononcer un discours de circonstance. Le reste vous l’avez dit et je n’y reviens pas. Ce que le public ne sait peut-être pas, c’est qu’au Rwanda voisin, ce privilège octroyé à un indépendant de s’adresser au Roi fut accordé à François-Xavier Nayigiziki dont les talents de poète étaient vantés dans toute la colonie pour avoir publié en langue française un petit livre sur ses mésaventures de travail et sa fuite au Tanganyika Territory (actuelle Tanzanie) et dans un langage émouvant intitulé « Mes transes à trente ans ».
L’homme politique Paul Mirerekano est également connu du public même si les appréciations historiques varient selon l’obédience de chacun, non pas en raison de ce qui est vrai mais à cause des vicissitudes de la politique burundaise post-indépendance, si injuste et ingrate envers ceux qui ont lutté pour l’indépendance de notre pays. Personnellement je suis intimement convaincu que Paul Mirerekano était un grand nationaliste qui l’a prouvé, et c’est ici que je voudrais apporter mon témoignage sur quelques faits.
A la création du parti Uprona, Paul Mirerekano était présent aux côtés de Louis Rwagasore qui l’a toujours appelé « mon ami Paul ». Ce sont principalement les fonds personnels de Paul Mirerekano qui alimentèrent les caisses de l’Uprona à sa naissance, avant que Mwalimu Nyerere et un homme d’affaires basé à Dar es Salaam et recruté à cet effet par le même Nyerere ne prirent la relève pour financer ce parti nationaliste que fut l’Uprona à cette période cruciale de la lutte pour l’indépendance du Burundi.
Pour revenir à Harroy, il fut tellement exaspéré par l’ampleur grandissante que prenait un parti opposé à son administration, qu’il convoqua à son cabinet Paul Mirerekano pour le dissuader de se lancer dans cette lutte politique, et comme il refusa de se plier à cette injonction, son compte en banque fut bloqué dès le lendemain sur ordre du Gouverneur Harroy. Plus tard, le considérant avec Rwagasore comme étant les vrais piliers du parti Uprona, l’administration coloniale décida de l’arrêter. Il échappa à la prison grâce à Rwagasore, averti par Alphonse Busigo (le même Busigo qui conduisit en exil à Uvira André Muhirwa menacé également d’arrestation) et le fit fuir vers le Congo et le confia personnellement à Patrice Lumumba avec lequel Rwagasore et Mirerekano eurent une longue entrevue en marge des festivités d’indépendance du Congo à Léopoldville ou ils étaient allé représenter l’Uprona sur invitation du Premier Ministre Lumumba.
Un ami Rwandais qui partagea quelques moments d’infortune en exil avec Paul Mirerekano au Congo m’a dit que Louis Rwagasore et Paul Mirerekano, tout comme le Gouverneur Jean Paul Harroy et le Mwami Mwambutsa, étaient tous logés dans le même hôtel. Le Gouverneur Harroy les croisa dans les salons de l’hôtel et, en les saluant avec son éternel sourire narquois, il s’adressa à Paul Mirerekano en ces termes : « Ah Mirerekano, vous êtes là vous aussi !». Il aurait pu ajouter «depuis le temps qu’on vous cherche pour vous arrêter» que ça aurait été plus vrai et plus complet.
Après l’assassinat de Patrice Lumumba, Paul Mirerekano changea de lieu de refuge et s’installa quelques temps en Tanzanie. Le vieux Christopher Mubiligi m’a raconté comment il conduisit un beau matin Paul Mirerekano chez Mwalimu Nyerere, qui s’apprêtait à financer le voyage d’une délégation de l’Uprona à l’ONU, pour lui dire de reporter cette mission afin que les Upronistes s’entendent d’abord sur la gestion du Burundi indépendant de demain, surtout sur la manière dont ils comptaient éliminer les injustices et les inégalités entre les gens. Mwalimu Nyerere refusa. Ce qui est arrivé plus tard montre bien que les appréhensions de Mirerekano se sont avérées prémonitoires.
Je ne crois pas utile de devoir répéter ce que d’autres, y compris l’ARIB, ont déjà dit sur les tracasseries et la persécution dont Mirerekano fut victime juste après l’indépendance à laquelle il avait pourtant si généreusement contribué, mais je voudrais juste dire ceci : quand il partit à nouveau en exil, cette fois-ci au Rwanda, il resta en contact avec le Mwami Mwambutsa et les Evêques Grauls et Ntuyahaga en les priant d’intervenir auprès du gouvernement pour l’obliger à mener une politique de la promotion du bien-être des populations.
Il est utile également de rappeler qu’aux élections de 1965, c’est le Mwami Mwambutsa qui intervint personnellement pour obliger le gouvernement contre son gré à valider la candidature de Paul Mirerekano toujours en exil au Rwanda et qui fut élu à une très forte majorité contre le député sortant Kibinakanwa. Etant absent, c’est sa femme, Catherine, qui fit campagne pour lui en quelques mots et en promenant sa photo : «Vous le connaissez tous et il m’a demandé de vous dire qu’il sollicite vos voix ». 
N’ayant pas été présent au Burundi fin Octobre 1965, je termine mon propos en insistant pour dire que les jeunes générations doivent exiger que l’histoire du Burundi soit réécrite honnêtement afin de faire toute la lumière sur les événements de cette année 1965 sur lesquels le pouvoir d’exception se basa pour assassiner cet homme de très grande valeur. Je le dis premièrement et surtout parce que ceux qui accusèrent Paul Mirerekano et ses compagnons d’avoir tenté de renverser la monarchie s’empressèrent de la renverser eux-mêmes peu après, ce qui est bien étrange n’est-ce pas ? Deuxièmement, parce qu’il n’y a pas eu de procès digne de ce nom, ni avocat de la défense, ni témoins, ni preuves, afin de démontrer de façon irréfutable la culpabilité individuelle de chaque accusé. Troisièmement, parce que l’histoire récente nous a montré à maintes occasions qu’au Burundi ce ne sont pas toujours les coupables qui sont condamnés, autrement les assassins du Président Ndadaye ne seraient pas là où ils sont, pour ne citer que cet autre cas flagrant, parmi mille. En tout cas, pour moi et pour beaucoup, Paul Mirerekano n’était ni tribaliste, ni régionaliste, ni sectaire et comptait beaucoup d’amis dans toutes les ethnies. C’était plutôt un homme qui a toujours exigé la justice sociale pour tous. 
Léonce NDARUBAGIYE

PLANTACIÓ

         Quan la “moguda” tutsi contra Ngendandumwe, emigrà a Tanzània i es féu conegut i amic de Nyerere, President de Tanzània.

         Al 1965, assassinat ja Ngendandumwe, tornà a Burundi per les Eleccions que guanyà UPRONA: entre 33 diputats elegits, 23 eren hutu, Mirerekano el primer, (grup Monrovia)). Els tutsi de UPRONA formaven el grup Casablanca, que finalment es féu l’amo del Partit, assassinant tots els hutu.
  En el Senat 16 hutu i 10 tutsi.
         El Rei no accedí a nomenar cap hutu Primer Ministre, i aquí començà l’ofensiva Micombero, assassinant polítics i militars hutu (tot el grup Monrovia) o, el que és el mateix, acusant-los de rebelió contra el mwami i execuntant-los sense previ judici.  Una de les primeres víctimes fou Paul Mirerekano.

         Micombero acabà destituint el Rei i  fent el Burundi dividit i sagnant que els hima de Rutovu (Bururi)  han destruït…¡


HOM PENSA I ES DEMANA:  Còm hagués estat el BURUNDI

si aquests tres bashingantgahe:
Louis Rwagasore, Pierre Ngendandumwe i Paul Mirerekano

haguéssin dirigit el País…¡

  però

foren assassinats
i punt


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L’ABBÉ MICHEL KAYOYA

                                                      
       
  Michel Kayoya va néixer el 8 de desembre de 1934 a Kibumbu, dins l’actual Commune de Kayokwe, Província de Mwaro. De 1943 a 1948 assistí a l’Escola Primària dela seva parròquia i després al Seminari Menor de Mugera de 1949 a 1955. De 1955 a 1958, al  Seminari Major de Burasira.
         L’any 1958 fou admès  a l’Escolasticat de la Societat de Missioners d’Àfrica (Pares Blancs) a Heverlee (Bélgica).
         Al 1962 abandonà el projecte de ser Pare Blanc i retornà a Burundi. Acabà els seus estudis a Burasira  i fou ordenat sacerdot a Kibumbu el 8 de juliol de 1963.
         Treballà com a vicari parroquial i consiliari de l’Escola Mitjana Pedagògica de Rusengo i fundà el “Centre Cultural de Buyogoma” que no tingué continuïtat quan ell anà uns anys a Lille per la formació a l’Escola Misionera per a l’Acció Catòlica i l’Acció social.
         Tornat a Burundi treballà en l’animació de Moviments d’Acció catòlica i Cooperatives. Fou Rector del Seminari Menor de Mugera durant tres anys i després Ecònom general de la Diòcesi recentment creada a
Muyinga on s’enforçà molt per a reparar la situació financiera de la Diòcesi que era catastròfica.  Organitzà l’explotació del bens parroquials de les Parròquies de Muyinga  conseguint que es poguessin autofinanciar. El seu  sistema fou molt valorat i adoptat a altres Diócesis.
         El seu èxit  provocà la gelosia d’un altre capellà que el denigrà devant el Bisbe, Nestor Bihonda.
         Fou promotor de la “Unió del clergat incardinat” i de la Formació religiosa d’al.lotes burundeses cap a una “vida religiosa” oberta a les masses no “evoluées”.
         Les gelosies augmentaren tant que el Bisbe Bihonda el va treure defora de Muyinga i degué tornar a Gitega.


         És autor de dos llibres preciosos: Entre deux monds i Sur les traces de mon père. S’ha fet una reedició a Europa l’any 2008, i es prepara una edició a Mallorca, en la nostra llengua.
         El primer any que vaig esser a Burundi els vaig llegir. Foren el millor que havia llegit en molts anys.

         Just abans de l’arruixada contra els hutu que esclatà el maig de 1972, Michel Kayoya fou denunciat com a racista  pels mateixos enemics gelosos que havia tingut a Muyinga. Quan començà el “genocidi”  fou detingut i empresonat a Gitega,  mesclat  juntament amb altres cinquanta, capellans i laics. Tots foren duits de nit a una fossa comú.
         Escriu Mns. Joachin Ntahondereye: “el fet de que ell fos fusilat, al contrari de llurs companys que foren “esclafats” o morts a garrotades, no lleva que Michel Kayoya acabàs a una fossa comú, just als peus de la colina de Mugera, on hi ha el Seminari que ell havia dirigit molt bé abans. Aquesta sort infame no fou efecte de l’atzar. Tot du a creure que revela un càlcul polític destinat a ofegar dins la sang i la vergonya l’agosarament i combativitat que el seu pensament començava a suscitar dins certes consciències” (L’humanisme de Michel Kayoya, pàg. 16).        
         Aquesta fossa comú és encara localizatble a les ribes del Ruvubu, on el riu créua Gitega, Mugera i Karuzi.

         Un testimoni diu: “la mort de Michel Kayoya, poeta i pensador, dins el marc de l’arruixada de 1972,  s’ha de posar dins el pla d’aniquilament de la memòria i dels símbols d’un poble, per a impedir que s’elevin”….Però, com també escriu el mateix Joachim Ntahondereye: “els cervells d’aquest crime oblidaren que difícilment es fon la veu dels màrtirs de la veritat. Més aviat, quan es pensa haver-los fet callar, es tornen més eloqüents i llurs idees fan camí. Certament Kayoya encara no ha dit  sa darrera paraula”.
         L’Abbé Michel Kayoya no és mort definitivament ja que el seu pensament continua fent èmuls. Els seus llibres es llegeixen més i es continua fent re-edicions.
         L’any 1992 una dotzena de preveres, pastors, professors i administratius Hutu i Tutsi es reuniren per a fundar l’Association Iragi rya Michel Kayoya.  Aquesta Associació no pogué dur a terme llurs objectius perquè tots els seus membres foren assassinats al 1994.
         Però hi ha altres iniciatives anomenades Centre Ubuntu, nades respectivament a Ginebra i a Bujumbura per a continuar  predicant els seu missatge.




         El 29 de gener de 2005, una trentena de barundi i europeus han “recollit l’antorxa”, creant a Aix-La-Chapelle (Alemanya) la Fondation Michel Kayoya.  El seu objectiu primer és mantenir l’evolució d’una democràcia i  una Pau durable al Burundi.




MELCHIOR   NDADAYE

NDADAYE, Héros de la démocratie, sauvagement assassiné le 21 octobre 1993
Feu Président Melchior NdadayeLe 21 octobre 1993 est assassiné le premier Président démocratiquement élu au Burundi, S.E. Melchior NDADAYE, par l’armée en rébellion contre les institutions démocratiquement élues en juin de la même année. Les successeurs constitutionnels du président de la République, le président et le vice-président de l’Assemblée Nationale, Pontien KARIBWAMI et Gilles BILMAZUBUTE sont enlevés, puis torturés à mort.
D’autres hauts dignitaires, compagnons de lutte de NDADAYE, sont assassinés simultanément, à des endroits différents du pays, selon un même mode opératoire, ce qui démontre la préméditation, la coordination et l’existence de méthodes concertées et prescrites pour l’élimination des personnes visées. Parmi celles-ci Juvénal NDAYIKEZA, ministre de l’Intérieur, Richard NDIKUMWAMI, administrateur Général de la Sûreté, Joachim NURWAKERA, Gouverneur de Gitega, et Englebert SENTAMO, Gouverneur de Karuzi. D’autres parviendront à fuir.
Un "Conseil National de Salut Public", qui chapeaute l’armée, démet l’administration territoriale, dépose tous les gouverneurs civils et les remplace par des gouverneurs militaires. L’armée est sortie de ses casernes.
Dans plusieurs lieux du pays éclatent des heurts interethniques meurtriers et la répression de l’armée s’abat sur toute résistance rencontrée. L’assassinat de NDADAYE est aussi l’assassinat d’une démocratie naissante au Burundi. Suite à ce putsch militaire sanglant, le pays a été déchiré, pendant près de 15 ans, par la guerre qui a fait, au bas mot, 300.000 morts et encore plus de réfugiés.
En souvenir du combat inachevé du président NDADAYE, ayons une pensée pour le Président Melchior NDADAYE, un martyr et un symbole de la lutte pour la démocratie et de la libération du peuple burundais. Ce 21 octobre, souvenons-nous de lui et surtout de ce pourquoi il est mort.
 
DEMOCRÀCIA…?


Quan, al 1994, els soldats estaven matant hutu a plaer,
un missioner mallorquí anà a intentà posar Pau, el
Capità dels soldats li digué: “Què fas tu aquí….Per què
no vas a morir a ca-teua…?”   El missioner no va dir
res, però en el fons de la seua ànima va pensar:
“Per què vos matau així…no vos basta la mort natural?”
        

Melchior NDADAYE : Héros de la Démocratie
Premier Président démocratiquement élu au Burundi
    
  Eléments biographiques extraits du livre "Biographie du Président Melchior NDADAYE - L'Homme et son Destin" de Raphaël NTIBAZONKIZA - Edition Bulgarian Helsinki Committee
Melchior NDADAYE est né le 28 mars 1953 à Murama, commune Nyabihanga, province de Muramvya. Fils de Pie NDADAYE et Thérèse BANDUSHUBWEBGE, il était l'aîné de 10 enfants, dont 7 étaient encore en vie avant sa propre mort : 3 garçons et 4 filles. Il était marié à Laurence NININAHAZWE et père de trois enfants : Guéva, Tika et Libertas. Il est mort assassiné le 21 octobre 1993.
En ce qui concerne sa formation intellectuelle : Melchior NDADAYE a fait ses études primaires de 1960 à 1966 à Mbogora (province de Gitega). De 1966 à 1972, il a fréquenté l'Ecole normale de Gitega qu'il a dû quitter en 1972 suite aux "événements" dramatiques qui secouaient son pays natal : le Burundi.
C'est alors qu'il s'est réfugié au Rwanda où il a parachevé ses études secondaires au Groupe Scolaire de Butare, de 1972 à 1975. de 1975 à 1980, il a fréquenté la Faculté des Sciences de l'Education à l'Université Nationale du Rwanda, à Butare. De 1987 à 1992, alors qu'il était en pleine activité professionnelle, Melchior NDADAYE a suivi une formation bancaire à l'Institut Technique de Banque du Conservatoire National des Arts et Métiers de France.
Ainsi, Melchior NDADAYE était détenteur de deux diplômes : une licence en Science de l'Education, et un Diplôme des Etudes supérieures de Banque.
En ce qui concerne l'itinéraire politique : Melchior NDADAYE a été membre fondateur du mouvement des Etudiants Progressistes Barundi au Rwanda (BAMPERE) le 3 janvier 1976 et Président de ce mouvement jusqu'en 1979. En août 1979, il a participé à la fondation du Parti des Travailleurs du Burundi (UBU). Suite au divergence de vue en ce qui concernait les stratégies à adopter pour renforcer le mouvement démocratique, Melchior NDADAYE a démissionné du parti UBU en 1983 et est retourné au Burundi le 5 septembre 1983.
Melchior NDADAYE fut l'un des principaux membres fondateurs, en 1986, du parti SAHWANYA-FRODEBU (FROnt pour la DEmocratie au BUrundi) encore clandestin. Il présida aux destinées de ce parti dès sa fondation (1986), puis continua jusqu'à son officialisation en 1991, son agrément en 1992, sa victoire électorale aux élections présidentielles et législatives des 1er et 29 juin 1993, et jusqu'au coup d'Etat sanglant du 21 octobre 1993 qui emporta sa vie.
En 1988, Melchior NDADAYE a été Premier Secrétaire de l'UTB (Union des Travailleurs du Burundi) en province Gitega. Suite à une intervention le 23 octobre 1988 lors d'une réunion convoquée par le gouverneur de Gitega, dans la foulée des troubles de Ntega et Marangara, Melchior NDADAYE a été emprisonné pour des motifs politiques, du 28 octobre au 28 décembre 1988. Melchior NDADAYE a été membre de la Commission Constitutionnelle de laquelle il a démissionné le 16 août 1991 pour ne pas cautionner un projet qui contenait beaucoup de dispositions aux allures anti-démocratiques évidentes.
Enfin, le 18 avril 1993, un Congrès extra-ordinaire du parti SAHWANYA-FRODEBU désigne Melchior NDADAYE comme candidat du parti aux élections présidentielles du 1er juin 1993. Ce candidat sera soutenu par trois autres partis : le PP, le RPB et le PL. Le soir du 2 juin, lors de la proclamation des résultats officiels des élections, Melchior NDADAYE surclassait élégamment ses deux concurrents.
En effet, les résultats furent surprenants, non seulement pour les upronistes et le PRP vaincus, mais même pour le vainqueur et ses alliés, tellement la réalité dépassait la fiction: Melchior NDADAYE avait gagné les premières élections présidentielles de l'histoire du Burundi! Il obtint 64,79 % des suffrages, de loin plus qu'il ne fallait pour éviter l'organisation d'un second tour; le candidat de l'UPRONA, Pierre BUYOYA obtint quant lui 32,47 %; le troisième candidat et représentant du PRP, Pierre-Claver SENDEGEYA, ne dut se contenter que de 1,44 %.
Ainsi donc, par son succès électoral indiscutable au premier tour, le nouveau Président Melchior NDADAYE passait du statut d'homme politique national à celui d'homme d'Etat; il le prouvera tout au long de sa brève carrière présidentielle. Le 10 juillet 1993, le Président élu, fut solennellement investi Président de la République du burundi. Il sera assassiné le 21 octobre 1993, après 102 jours de pouvoir.
Le coup de force, la nuit du 20 au 21 octobre 1993, a emporté la vie du Président Melchior NDADAYE et de ses principaux collaborateurs : Pontien KARIBWAMI, Président de l'Assemblée Nationale; Gilles BIMAZUBUTE, Vive-Président de l'Assemblée Nationale; Juvénal NDAYIKEZA, Ministre de l'Administration du Territoire et du Développement communal; Richard NDIKUMWAMI, administrateur Général de la Documentation nationale.
Il faut ajouter à ce triste palmarès Madame Eusébie NSHIMIRIMANA, l'épouse du ministre des Relations Extérieures, Sylvestre NTIBANTUNGANYA, elle est tuée en lieu et place de son mari, que les putschistes n'ont pas réussi à attraper.
Même un étranger trouva la mort par les mains des militaires : il s'agit d'un prêtre italien, le père Giovanni MASRONI, curé de la paroisse de Gatsinda.
Parmi les autres victimes de ces lâches assassinats, n'oublions pas les dizaines de milliers de citoyens burundais, parmi lesquels de nombreux cadres politiques. Les violences les plus dure des militaires et gendarmes se passèrent, comme nous l'avons souligné ci-dessus, à l'intérieur du pays, et même en partie à Bujumbura dans le quartier de Kamenge. En moins de 2 mois, l'on comptait entre 50.000 (chiffres avancé par la Commission internationale d'enquête des ONG) et 200.000 morts (chiffres avancé par certains rescapés burundais).
Quant aux délégués du haut commissariat aux Réfugiés, ils estimaient à 100.000 le nombre de tués dans les heurts inter-ethniques, sans compter de très nombreux blessés. Quel que soit le chiffre retenu, on se rend compte de la gravité des tueries. Ces violences se soldèrent par l'exil, en moins de trois mois, d'environ 700.000 réfugiés dont environ 280.000 vers la Tanzanie, environ 300.000 vers le Rwanda, environ 120.000 vers le Zaïre.
La crise sociopolitique qui s'en suivit marque encore l'évolution récente et la situation actuelle du Burundi.



         Dins un ambient que com a “mínim” podríem tildar de crispació, el President Buyoya, seguint el camí que marcava la Constitució, aprovada el 1992, convocà Eleccions democràtiques pel juny de 1993.
votacions....
         Malgrat sorgissin diferents partits, el PALIPEHUTU feia temps que sonava, i altres agafaren força després dels esdeveniments sagnats que vindrien més tard. A les Eleccions de 1993 es presentaven dos Partits en consistència: UPRONA, fundat per Rwagasore, i Partit únic durant gairebé  trenta anys. Es presentava renovat, la qual cosa vol dir l’inclusió de membres hutu, però encapçalat pel President Pierre Buyoya.
         I l’altre el FRODEBU (Front d’alliberació del Burundi), creat l’any 1992 i en el qual hi havia hutu en majoria però també tutsi. Pretenia esser un Partit del Burundi, no d’una ètnia. Estava encapçalat per Melchior Ndadaye.


El PALIPEHUTU (Partit per a l’alliberació del poble hutu) tampoc era democràtic. Llur ideología era “exterminar tots els tutsi” per les armes.
                       
         El CNDD (Consell Nacional  Defensor de la Democràcia)  i el FDD(  Front Defensor de la Democràcia, inclús per la lluita armada) es feren “forts” i s’uniren després dels esdeveniments sagnants de 1994.





Ndadaye Melchior


         Com era d’esperar, just fent números, FRODEBU guanyà les Eleccions, i Melchior Ndadaye fou investit President. La Primera Autoritat hutu en la història del Burundi.

         Mirant el Fet de les Eleccions  de 1993 sense ingenuïtat, ens trobam en dues “Paradoxes”: preguntes  sense resposta convincent,  o,  dit  d’una altre mode, en dos “Errors de Càlcul” crassament paradoxals.
        
         Per què en Buyoya  acceptà fer Eleccions sabent que no les podia guanyar mai…?   Fou la pressió intenacional que condicionava les “ajudes” a una “Democràcia” o és que es pensava guanyar-les amb  llurs paraules que sembraven la por en els mitings: “Si voleu Pau, votau UPRONA…”?
Anunciava així  el “futur pròxim” que es va donar…?

         L’altre error paradoxal el cometé el FRODEBU: Creure-se que els hutu tenien el Poder…
         En la situació que regnava a Burundi l’any 1993 el Poder no el donaven les urnes, sinó que el tenia l’Exèrcit, que estava tot en mans dels bahima, des del  Xef de l’Estat Major al darrer soldat.


         Melchior Ndadaye formà Govern i incluí dins el seu “Gabinet” tutsi de UPRONA. Malgrat els seus esforços per a governar “concentradament”,  la nit 20-21 d’octubre del mateix 1993, fou assessinat per oficials de l’Exèrcit.
         Assassinaren també el President i el Vicepresident del Parlament.

Quan sonà la notícia: els militars han assassinat els nostre President, els hutu començaren a matar tutsi

Sobretot a les “colines” del Nord, de l’Est i del Centre del país,  hi va haver una mescla d’horror i “organització” característiques. Un autèntic progrom d’ambient rural, amb tot el que aquest “terme”: progrom, implica de sistematització i complicitat dels “poders” locals….dins més d’una quarentena de “Communes”. A matar “tutsi” s’ha dit…ara és s’hora ¡

A les regions, com Bururi, on els tutsi eren molts no ho pogueren fer…bé cuidaren els soldats de protegir-los…¡

          S’ha de parlar de una mena de “guerra civil”: hutu que amb matxets, imihoro, garrots i destrals mataven tot tutsi que trobaven… es tallaren els ponts, arrabassaren els arbres per a tancar les carreteres…les autoritats locals del FRODEBU repartien bidons de benzina a la jovenalla   i així  calar foc als locals plens de gent que moria “cremada”. Víctimes, els tutsi i el hutu del UPRONA tinguts per “traidors”…El més trist és que el hutu durant les primeres setmanes mataren quasi tots els tutsi a les regions del Nord i Centre de Burundi. Al Sud, a Bururi, on hi habiten la major part del tutsi, no en mataren… estaven ben guardats…¡





         Vull fer constància aquí d’un fet, que ens mostra que a Burundi no només hi havia horror, matances i “salvatges” que es maten uns als altres, sinó que hi havia humanitat: a la “commune” de Nyabihanga, al sud de Gitega, no es matà cap

“tutsi” ni hutu.  L’assassinat President Ndayaye era originari de Nyabihanga, la qual cosa podia fer que fos precisament allà on “la venjança hutu” fos més forta… Doncs no hi haguè cap mort perquè el Pare de Melchior Ndayaye, vertader mushingantahe, cridà en veu forta que arribà a tothom: “No afegigueu més morts a la del meu fill”



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Mns. Yohaquin  Ruhuna,  tutsi 

         Tal volta la “personalitat” més  important de l’Església Burundesa. Fou designat Bisbe de la Nova Diócesi de Ruyigi, l’any 1973. Durant els
esdeveniments del 72, era Rector del Seminari. No permeté que els soldats tocassin cap seminarista hutu.
         Més tard, al 1980 fou designat bisbe auxiliar de Gitega i al 1983,
 quan la jubilació de Mns. Makarakiza, fou el nou Arquebisbe.
         Mai el vaig tractar de prop ja que, quan fou designat Bisbe de Gitega, jo havia deixat ja el Burundi i, quan hi vaig tornar, ja era mort.
         El nostre estimat Bisbe de Mallorca, D. Teodor, me contà un dia que les dues hores que s’ho havia passat pitjor en la vida foren durant l’entrevista que havia tingut amb Mns. Ruhuna, quan anà a Burundi  per parlar de l’acomiadament dels mallorquins, degut a la situació creada pel Bagaza de no renovar els “permisos de sejour”.
Aleshores hi quedaven a Burundi dos capellans mallorquins: en Jaume Mas i en Pere Barceló, que encara tenien permís. Mn. Ruhuna no podia comprendre de cap manera que,  tenint encara permís, haguessin de partir.
         Durant la “guerra ètnica-civil” dels anys 1993-1995, Mns. Ruhuna  féu tots els esforços possibles per la Pau, cridant a tots, a tutsi i a hutu, a deixar de matar i enterrar les armes. Quan hi hagué un assassinat massiu de
tutsi a Bugendana digué paraules molt fortes: “…que caigui damunt els assassins la maledicció i que, com Caín, a la Bíblia, no els deixi mai…”, a l’homilia del Funeral per les víctimes, el 13 de juliol de 1996.
         El 9 de setembre del mateix any, quan sortia de la Parròquia de Gitongo, venint de Burasira, el seu cotxe, on hi havia sis persones, fou atacat per un grup de gent armada. Mns. Ruhuna i dues persones més foren assassinats.
 Les altres tres sortiren indemnes.

         El rumor que s’escampà era que els assassins eren membres del PALIPEHUTU, Partit extremista hutu, i que el motiu eren aquelles paraules que havia dit a l’homilia de Bugendana.

         Quí sap…? Els morts no parlen… podien també haver sortit els assassins de grups extremistes tutsi…

GITEGA - MUSHASHA



Manifestation pour commémorer la mémoire de Mgr Joachim Ruhuna
Ce dimanche le 21 Septembre 2014, les membres du Mouvement PA-Amasekanya ont organisé une manifestation  devant l’Eglise Catholique de Nyakabiga, après la messe de 8h00.  Cette manifestation était organisée pour commémorer la mémoire de l’Archevêque Joachim Ruhuna  assassiné avec la sœur Irénée Gakobwa et Mlle Concessa Ndacikiriwe par le Cndd-Fdd, le 9 Septembre 1996.
Un papier qui avait pour titre : «  Souvenons-nous de Mgr Joachim Ruhuna », a été distribué à tous les chrétiens. Son contenu en langue Kirundi était le suivant :
« C’était le 9 /9/1996, il y a exactement 17 ans, les génocidaires du Cndd-Fdd ont assassiné l’Archevêque Joachim Ruhuna, Sœur Irénée Gakobwa et Mlle Concessa Ndacikiriwe qui étaient dans le même véhicule que lui. Ceux qui les ont tués sont bien connus. Celui qui dirigeait le groupe qui les a assassinés est Ndabaneze Zénon. Il fait actuellemnet partie de la police nationale du Burundi et dirige la Commission nationale de désarmement. Le Cndd-Fdd a tué l’Archevêque Joachim Ruhuna et celles qui étaient avec lui dans le cadre de son programme de génocide contre les Tutsi. Celui qui commet un crime de génocide ne peut bénéficier d’aucune immunité. Même l’immunité accordée par Pierre Buyoya, au moment où toutes les victimes disaient non,  a expiré depuis le mois d’août 2005. Les Burundais et tous les chrétiens doivent se lever tous ensemble pour exiger la justice pour Mgr Joachim Ruhuna et celles qui ont été assassinés avec lui. Il n’est pas compréhensible comment les gens qui ont commis un tel crime restent impunis. La fin de l’impunité est la seule voie qui peut amener au bien- être des Burundais. Soutenez très nombreux le Mouvement PA-Amasekanya qui veut l’arrêt du programme de génocide contre les Tutsi et le jugement pour ceux qui ont commis ce crime. Les criminels seront jugés quand les citoyens épris de paix l’exigeront très nombreux et avec énergie ».
Les manifestants ont aussi entonné des chants à la mémoire de l’Archevêque Joachim Ruhuna et d’autres pour fustiger ceux qui l’ont assassiné. Les chrétiens des communes Bwiza et Nyakabiga ont apprécié ce geste de devoir de mémoire des membres de PA-Amasekanya envers les victimes tuées par le Cndd-Fdd le 9 Septembre 1996. Ils ont félicité les manifestants  qui ont rappelé cette date et les ont encouragés à continuer cette activité.

Le Mouvement PA-Amasekanya remercie tous ces membres qui sont venus commémorer cette date et les encourage de continuer à dénoncer ceux qui ont commis le génocide contre les Tutsi dans notre pays où ailleurs. Il invite tous les Burundais, toutes ethnies, toutes régions et toutes religions confondues à suivre leur exemple. Quand un Tutsi, un Hutu ou un Twa est tué, c’est la honte pour tout le pays et c’est tout le pays qui perd. Condamnons les criminels et respectons la vie des autres. N’ayez pas peur de dénoncer ceux qui ont osé enlever la vie à quelqu’un, qui qu’ils soient.
Tous contre le génocide des Tutsi, nous vaincrons.
Fait à Bujumbura, le 23 Septembre 2014






















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